Pour la première étape du Tour 2019, les Bruxellois ont eu droit à une surprise. Pas en début de journée, lorsque l’un de leurs compatriotes, Greg Van Avermaet, a fait valoir ses talents de coureur de classiques flandriennes pour aller chercher le maillot à pois au sommet du Mur de Grammont. Pas non plus en ce qui concerne le scénario de l’étape, puisque le dernier attaquant de la journée, Stéphane Rossetto, a bien été repris à l’entrée dans les dix derniers kilomètres, laissant place à un sprint massif. En revanche, les favoris de l’exercice ont été cueillis par Mike Teunissen, qui a placé son effort maximal dans les 50 derniers mètres pour dépasser Peter Sagan et Caleb Ewan. Le coureur de Jumbo-Visma remlporte sa première étape sur le Tour de France et devient le premier coureur néerlandais à enfiler le Maillot Jaune depuis Erik Breukink à l’issue du prologue couru au Luxembourg en 1989.
Le Roi des Belges salue le peloton
Le peloton se réunit avec 176 coureurs et un invité d’honneur, Eddy Merckx, puis s’arrête pendant le défilé sur la Grand-Place de Bruxelles pour une courte cérémonie de lancement officiel du Tour en présence de sa Majesté Philippe, Roi des Belges. Après les hymnes et les hommages, les coureurs se lancent sur l’étape avec appétit. Un groupe de quatre coureurs se détache dès le premier kilomètre avec Greg van Avermaet (CCC), Natnael Berhane (Cofidis), Mads Würtz (Katusha) et Xandro Meurisse (Wanty).
Les pois pour Van Avermaet
L’objectif est clair pour le champion olympique, qui rentre spécialement sur son terrain an abordant le Mur de Grammont, où il impose un rythme qui décramponne Berhane puis Würtz. Son compatriote Xandro Meurisse reste dans sa roue, incapable toutefois de rivaliser au sommet. Van Avermaet s’empare donc du maillot à pois, mais réintègre très vite le peloton et laisse ses associés de circonstance poursuivre leur route en trio.
La collecte de points est commencée pour Sagan
Maintenus à distance raisonnable par les équipes Lotto-Soudal, Jumbo-Visma et Deceuninck-Quick Step, Berhane, Würtz et Meurisse font surtout les frais d’une accélération brutale qui se produit à l’approche du secteur pavé de Thiméon (km 118). Les équipiers de Bora-Hansgrohe sont à la manœuvre pour déposer leur leader Peter Sagan dans les meilleures conditions pour entamer sa grande collecte de points sur le sprint intermédiaire des Bons Villers (km 125). Le mouvement a pour double conséquence d’anéantir l’échappée à 70 km de l’arrivée, et de provoquer une cassure qui attarde momentanément des favoris comme Simon Yates et Dan Martin. Le passage sur les pavés a par ailleurs imposé un arrête sur crevaison à Elia Viviani, l’un des hommes à suivre en fin d’étape.
Chute de Fuglsang
À 58 km de l’arrivée, Stéphane Rossetto tente une sortie en solitaire et creuse un écart culminant à 1’50’’ après une douzaine de kilomètres. Mais le peloton calcule son retour et réduit progressivement l’écart sous l’impulsion des équipes de sprinteurs : plus que 1’05’’ d’avance à 20 km de l’arrivée, où une chute met notamment à terre Jakob Fuglsang ; puis 15’’ à 10 km, avant d’être repris dans le kilomètre suivant. Un sprint massif se prépare alors entre les formations des principaux intéressés. Les Jumbo-Visma perdent Dylan Groenewegen immédiatement avant la Flamme Rouge et un combat s’organise dans les dernier kilomètre entre Sagan, Ewan et Matthews. Mais c’est finalement un autre Néerlandais, Mike Teunissen, qui dépasse dans les 50 derniers mètres Sagan et Ewan… pour une poignée de centimètres.