C’est en bord de mer que sera remis cet après-midi le premier Maillot Jaune du Tour de France 2024, sur le front de mer de Rimini. Avant de voir les rivages de l’Adriatique, le peloton est appelé à se lancer dans une traversée de la Toscane puis de l’Emilie-Romagne sur une distance de 206 kilomètres au total. Au-delà du kilométrage conséquent, l’enchaînement de sept ascensions classées devrait user les organismes, surtout si l’enjeu extrêmement honorifique du jour impose une allure soutenue. C’est dans la côte de San Marino, dont le sommet se trouve à 26 km de l’arrivée, que le peloton devrait connaître un amaigrissement brutal. Qui sera alors en mesure de plonger sur la station balnéaire pour s’y imposer ? Fin analyste plutôt que candidat déclaré à la gagne, Remco Evenepoel évoque la possibilité de voir à l’arrivée un groupe de sprinteurs capables d’encaisser les bosses du final : « dans ce cas-là, il y aura des favoris comme Mathieu Van der Poel ou Wout van Aert, mais je pense que Mads Pedersen pourrait être le plus fort ». Dans cette éventuelle explication entre une trentaine de coureurs environ, on peut compter sur quelques hommes en forme pour tenter de faire taire les pronostics les plus évidents. C’est le cas pour Arnaud De Lie qui a mangé une bonne ration de confiance avant son premier Tour en s’imposant sur le très relevé championnat de Belgique ; pour Magnus Cort, qui a notamment montré de quoi il était capable sur le dernier Critérium du Dauphiné ; ou pour Biniam Girmay, qui faisait valoir sa pointe de vitesse quasiment au même moment sur le circuit franco-belge. Pour autant, le positionnement de la côte de San Marino ouvre aussi la perspective d’une attaque en solitaire, qui demande des jambes de feu. Il semble qu’Alberto Bettiol, qui porte pour la première fois son maillot de champion d’Italie, dispose justement de cet argument en ce moment. De la dynamite dans les cannes, il en manque aussi rarement à Tadej Pogacar, qui pourrait avoir envie de frapper fort d’entrée…
Enjeux sportifs
29 juin 2024
- 04:55
Le premier Maillot Jaune : au sprint, ou en solo ?