Le peloton du Tour a retrouvé le territoire français, où le patron de la course a dicté sa loi dans le final de Calais. La dernière difficulté du jour, la côte du cap Blanc-Nez, a été exploitée par Wout van Aert, lancé par ses équipiers de Jumbo-Visma pour aller chercher en solitaire sa septième étape sur la Grande Boucle. Il devient par ailleurs le premier coureur qui s’impose vêtu du Maillot Jaune sur une étape de plaine depuis Fabian Cancellara en 2007 à Compiègne.
Après avoir enchaîné trois places de 2e au Danemark, le coureur belge trouve enfin le succès et affirme sa supériorité sur ce début de Tour. Il augmente légèrement son avance en tête du classement général : 25’’ sur Yves Lampaert, 32’’ sur Tadej Pogacar.
Une troisième journée à l’avant pour Magnus Cort
A son arrivée en France après son séjour danois, le peloton du Tour comprend toujours 176 coureurs. Et à l’étranger comme à domicile, le Danois Magnus Cort (EF Education-Easypost) se lance dès le kilomètre zéro dans l’échappée du jour, cette fois-ci accompagné d’Anthony Perez (Cofidis). Le duo ne rencontre pas d’opposition pour prendre du champ et atteint avec 5’10’’ d’avance le Mont Cassel (km 30,7), où le maillot à pois affirme clairement son intention de poursuivre sa collection de points. Derrière eux, le peloton est agité par un mouvement orchestré par les Quic Step-Alpha Vinyl, provoquant une cassure qui éloigne momentanément Mathieu van der Poel, Guillaume Martin ou Thibaut Pinot mais sans conséquence durable.
11 sommets en tête pour le maillot à pois !
Perez et Cort retrouvent ensuite une tranquillité qui leur permet de faire augmenter leur avantage à 7’15’’ au km 80. C’est le moment où les équipes Lotto-Soudal, Quick Step-Alpha Vinyl et Trek-Segafredo décident de lancer progressivement la poursuite des échappés. Ils n’ont d’ailleurs plus que 1’45’’ d’avance en atteignant le sommet de la côte de Ventus (km 123,6), exploitée par le maillot pois pour achever une série record de 11 ascensions classées franchies en tête consécutivement, et autant de points de la montagne dans son escarcelle.
Van Aert en solo
Immédiatement après, à 45 km de l’arrivée, Anthony Perez lâche son compagnon de route pour se lancer dans un raid solitaire qui lui vaudra le prix de la combativité, mais lui laisse peu d’espoirs de victoire : à 25 km du but, il n’a plus que 1’ d’avance et aborde de plus la partie côtière du parcours. Le coureur de Cofidis mise sur ses chances d’aller chercher le dernier point de la montagne en jeu au sommet de la côte du cap Blanc-Nez (km 160,7). Mais dans ce raidard, le coup de force des Ineos Grenadiers, puis surtout la réplique des Jumbo-Vismo, a mis fin à ses espoirs. Dans ce mouvement, Wout van Aert s’est isolé pour se lancer dans un effort solitaire de 10 kilomètres. A 5 kilomètres du but, son numéro était en bonne voie avec 28’’ sur le peloton de ses poursuivants. Ses talents de rouleur lui permettent d’aller chercher une 7ème étape à Calais, tandis que le sprint du peloton pour la 2e place est remporté par Jasper Philipsen.
Wout van Aert : « Ce Maillot Jaune donne des ailes »
« Je ne voulais plus prendre le risque de perdre un sprint. Il était évident que nous allions tenter quelque chose avec l’équipe sur la dernière ascension. On était dans une position idéale avec Nathan van Hooydonck et Steven Kruijswijk dans la côte. Nathan a lancé le mouvement et on a entendu dans nos radios que l’attaque avait fait des dégâts, donc on a foncé au sommet pour voir ce qui allait se passer. Je me suis posé la question de savoir si j’attendais Adam...