Bouygues Télécom veut jouer _ Dans le premier kilomètre de course, Danny Pate lance un mouvement qui inspire plusieurs candidats, dont Voigt (CSC), Wegmann (GST), Gutierrez (GCE), Gomez (SDV), Syl.Chavanel (COF), Fischer (LIQ), Eisel (COL). Avec dix coureurs au total, le groupe ne parvient pas à se détacher. Le départ volontaire d’une partie des « gêneurs » ne change rien à l’affaire : même à trois, Wegmann, Fischer et Chavanel restent activement poursuivis par l’équipe Bouygues Télécom au grand complet. Ils sont repris dans les premiers mètres de la côte de Bieuzy-Lanvaux. _ _ Voeckler poursuit sa récolte _ Au sommet, Sylvain Chavanel et Thomas Voeckler prennent les deux premières places et poursuivent dans la foulée leur effort. Les deux Français se détachent et persuadent le peloton de leur accorder un bon de sortie. Au sommet de la côte de Kergoix, où Thomas Voeckler poursuit sa récolte de points de la montagne, ils passent avec une avance de 4’. La collaboration fonctionne, tout comme le partage des points à glaner en route, mais après avoir accordé aux échappés un avantage maximal de 6’30’’ (km 64), les coéquipiers de Valverde se chargent de maintenir une distance acceptable. _ _ 2 + 2 = 4 _ Dans la côte de Mur de Bretagne, Christophe Moreau emmène son nouveau coéquipier David Lelay pour récupérer les points restant en jeu au sommet. Les deux hommes profitent de la centaine de mètres gagnée dans la côte pour se lancer dans une contre-attaque. Au kilomètre 107, ils rejoignent les attaquants de la première heure pour constituer un carré 100% français. _ _ Cancellara tente sa chance _ Les coureurs de la Caisse d’Epargne, décidés à assumer leur statut de « patrons » de la course, contredisent les plans de la bande des quatre, avec le concours des équipiers de la Française des Jeux. A 40 km de l’arrivée, Chavanel, Voeckler, Moreau et Lelay n’ont plus que 2’10’’ d’avance. Ce faible capital diminue exactement de moitié à 20 km de l’arrivée. Sentant dans son dos le souffle des coureurs du peloton, Sylvain Chavanel tente une dernière offensive dans les trois derniers kilomètres. Il résiste momentanément, mais sous la flamme rouge, il cède et laisse à Fabian Cancellara l’honneur de placer une accélération. _ _ Hushovd, à 300 mètres _ Rarement pris en défaut dans ce contexte, le Suisse se méfie toutefois de la présence dans sa roue de Flippo Pozzato, qui a suivi le mouvement. La courte hésitation permet à Thor Hushovd de calculer au millimètre le moment de son accélération. A 300 mètres de la ligne, son coéquipier Mark Renshaw s’efface et lui laisse la voie libre. En puissance, Hushovd se propulse vers la ligne et résiste au retour de Kirchen Ciolek.
Film de l'étape
6 juillet 2008
- 17:10
Hushovd, dans son registre
Tour de France 2008 | Étape 2 | Auray > Saint-Brieuc