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J-2 : TOUR DE FRANCE INFOS

Les festivités du Grand Départ se poursuivent à Florence, où les prétendants aux honneurs du Tour de France, qu’ils soient favoris ou outsiders, affichent leurs ambitions à deux jours de la première étape qui les enverra en direction de Rimini : le premier Maillot Jaune est déjà dans le viseur des sprinteurs qui sauront résister à la côte de San Marino !
Du côté de la formation Ineos-Grenadiers, les objectifs sont multiples, avec Egan Bernal et Carlos Rodriguez qui tenteront de se hisser au plus près des quatre coureurs les plus en vue : Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard, Primoz Roglic et Remco Evenepoel. Chez Decathlon-AG2R La Mondiale, on confie cette mission à Felix Gall.
En fin d’après-midi, les 176 coureurs attendus au départ sont réunis pour un briefing général dans le somptueux Palazzo Vecchio, où se tient également une conférence de presse des principales têtes d’affiche de la 111e édition. La visite des splendeurs de Florence ne s’arrête pas là, puisqu’ils se dirigent ensuite vers la piazzale Michelangelo où est organisée la cérémonie de présentation des équipes devant le public italien. Le panorama y est imprenable sur le fleuve Arno, le Duomo… tout un programme.

EGAN BERNAL : « VRAIMENT HÂTE DE VOIR JUSQU’OÙ JE PEUX ALLER »
La formation britannique en grande partie perdu son statut de machine à gagner de grands tours, après sept victoires sur la Grande Boucle entre 2012 et 2019 sous ses appellations Sky puis Ineos Grenadiers et douze succès au total sur des courses de trois semaines. Mais le dernier titre remonte au maillot rose d’Egan Bernal en 2021. Cette année, l’équipe a placé Geraint Thomas, mais le Gallois admet lui-même que la posture du groupe ne sera pas la plus conquérante qu’elle ait adoptée : « Il y a des équipes qui ont plus de responsabilités que nous, comme UAE ou Visma, dit-il. Nous n'allons pas rouler comme Sky, en plaçant un train à l'avant du peloton ». En revanche, l’effectif comporte suffisamment de talents pour partir à la chasse aux étapes, explique Tom Pidcock : « Nous voulons être agressifs, comme nous l'avons été au Giro d'Italia », tout en gardant à l’esprit que le classement général reste un enjeu majeur. Une répartition des rôles a d’ailleurs été définie lors d’une réunion au sommet, révèlent les coureurs : « Nous nous sommes assis dans le bus pour nous écouter mutuellement et savoir ce que chacun d’entre nous attend de cette course, raconte le vainqueur du Tour 2018. La bonne chose est que nos objectifs sont bien alignés ». Ainsi, la lutte pour le classement général a été confiée à l’Espagnol Carlos Rodriguez (5e en 2023) et au Colombien Egan Bernal, qui a déjà un maillot jaune à la maison et semble cette saison totalement remis de la chute qui avait interrompu sa carrière en janvier 2022. « Le dernier Tour a été très dur pour moi, déclare Bernal, mais cette année je me sens beaucoup mieux et j’ai vraiment hâte de voir jusqu’où je peux aller ». Carlos Rodriguez, quant à lui, se présente dans la forme physique de sa vie : « Les sensations sont bien meilleures que l’année dernière, précise-t-il tout en gardant sa prudence habituelle. Il est difficile de se fixer un objectif maintenant, parce que le résultat final ne dépend pas seulement de moi, mais aussi de la façon dont les autres se comportent. Tant que je me sens bien et que je suis à l’avant, en train de me battre, je serai heureux ».

DECATHLON… SUR TOUS LES FRONTS
À l’heure d’afficher ses objectifs sur le Tour de France, la formation Decathlon-AG2R a commencé par annoncer une bonne nouvelle concernant l’un de ses hommes en forme, Bruno Armirail, légèrement en retard pour rejoindre ses coéquipiers alors qu’il vient d’accueillir son premier enfant. La découverte de la paternité pourrait donner une motivation supplémentaire au Pyrénéen pour aller chercher une victoire d’étape. Mais l’effectif ne manque pas de candidats et a montré tout au long du début de saison qu’il savait se distinguer. Tout récemment, Paul Lapeira s’est imposé sur ses terres normandes pour gagner le championnat de France. « Je suis toujours sur un nuage », avoue le jeune homme de 24 ans qui va découvrir le Tour dans un maillot de prestige, et devrait se montrer volontaire pour des échappées, tout come Nans Peters qui s’est déjà imposé à Loudenvielle en 2020 ou Dorian Godon qui a triomphé il y a quelques semaines sur les routes du Tour de Romandie. Sam Bennett visera quant à lui les arrivées au sprint, mais les ambitions du patron de l’équipe Vincent Lavenu ne s’arrêtent pas là : « nous visons un Top 5 au classement général ». Pour se faire une place juste derrière le club des 4 grands favoris, il compte sur Felix Gall, 8e l’année dernière. Le coureur autrichien accepte le défi qui lui est proposé : « En 2023 je m’étais surtout préparé pour être performant sur le Tour de Suisse. Cette fois-ci je vais avoir un rôle différent, j’ai travaillé pour être le leader et aller chercher une belle place. Je sais que j’en suis capable »

LE PREMIER MAILLOT JAUNE : AU SPRINT, OU EN SOLO ?
C’est en bord de mer que sera remis le premier Maillot Jaune du Tour de France 2024, samedi sur le front de mer de Rimini. Avant de voir les rivages de l’Adriatique, le peloton est appelé à se lancer dans une traversée de la Toscane puis de l’Emilie-Romagne sur une distance de 206 kilomètres au total. Au-delà du kilométrage conséquent, l’enchaînement de sept ascensions classées devrait user les organismes, surtout si l’enjeu extrêmement honorifique du jour impose une allure soutenue. C’est dans la côte de San Marino, dont le sommet se trouve à 26 km de l’arrivée, que le peloton devrait connaître un amaigrissement brutal. Qui sera alors en mesure de plonger sur la station balnéaire pour s’y imposer ? Fin analyste plutôt que candidat déclaré à la gagne, Remco Evenepoel évoque la possibilité de voir à l’arrivée un groupe de sprinteurs capables d’encaisser les bosses du final : « dans ce cas-là, il y aura des favoris comme Mathieu Van der Poel ou Wout van Aert, mais je pense que Mads Pedersen pourrait être le plus fort ». Dans cette éventuelle explication entre une trentaine de coureurs environ, on peut compter sur quelques hommes en forme pour tenter de faire taire les pronostics les plus évidents. C’est le cas pour Arnaud De Lie qui a mangé une bonne ration de confiance avant son premier Tour en s’imposant sur le très relevé championnat de Belgique ; pour Magnus Cort, qui a notamment montré de quoi il était capable sur le dernier Critérium du Dauphiné ; ou pour Biniam Girmay, qui faisait valoir sa pointe de vitesse quasiment au même moment sur le circuit franco-belge. Pour autant, le positionnement de la côte de San Marino ouvre aussi la perspective d’une attaque en solitaire, qui demande des jambes de feu. Il semble qu’Alberto Bettiol, qui portera pour la première fois son maillot de champion d’Italie, dispose justement de cet argument en ce moment. De la dynamite dans les cannes, il en manque aussi rarement à Tadej Pogacar, qui pourrait avoir envie de frapper fort d’entrée…

PHILIPSEN, TOUJOURS MAÎTRE DU SPRINT ?
C’est très certainement du côté de Turin que les purs sprinteurs peuvent se fixer un premier rendez-vous. Et puisque le parcours 2024 leur offre de nombreuses occasions de revanches, c’est dans cette catégorie qu’il faut aller chercher les principaux prétendants au maillot vert. Dans le palmarès du classement par points inauguré en 1953, la Belgique domine nettement avec 21 victoires, entre le succès de Stan Ockers en 1955 et celui de Jasper Philipsen l’année dernière au terme d’un Tour bouclé avec quatre bouquets. Le sprinteur d’Alpecin-Deceuninck peut entamer la défense de son maillot avec appétit, après avoir remporté Milan-Sanremo en début de saison, mais n’est pas assuré d’imposer une domination aussi nette que l’année dernière. La concurrence majeure pourrait justement venir de ses compatriotes, qui n’auront au passage jamais été aussi nombreux au départ depuis 35 ans, avec 28 représentants au total attendus à Florence. Parmi eux, Arnaud De Lie a justement été le seul à battre Philipsen pour le gain du maillot noir-jaune-rouge et pourrait devenir un rival pour le maillot vert. Toujours côté belge, un retour en grâce de Wout van Aert, lauréat du maillot vert 2022, ne doit pas être exclu. De même Fabio Jakobsen pourrait lui aussi retrouver des couleurs, tout comme Biniam Girmay ou Arnaud Démare, qui retouve le Tour après trois ans d’absence avec un nouveau maillot. C’est aussi le cas de Sam Bennett, qui a eu les honneurs du maillot vert en 2020 et porte maintenant les couleurs de Decathlon-AG2R. Enfin, ce Tour 2024 est aussi celui du dernier grand défi de Mark Cavendish, qui cherchera à décrocher une 35e victoire sur le Tour, celle qui lui permet de trôner seul au sommet du classement, devant Eddy Merckx.

COLLECTION ÉTÉ 2024 POUR HUIT ÉQUIPES
Pour les Florentins et les touristes qui baignent dans l’ambiance du Tour, la présentation des équipes en fin de journée sur la Piazzale Michelangelo n’est pas seulement l'occasion de profiter d'une vue privilégiée sur la ville et de passer en revue le vaste répertoire des animateurs de la course : c'est aussi la première possibilité de voir les tenues des équipes qui se présentent avec un nouveau look qui est le cas pour quatre d’entre elles. Visma-Lease a Bike s’est particulièrement prêté au jeu avec un kit baptisé « Renaissance », dont les motifs florentins se mêlent à différentes teintes de bleu et aux nuances du jaune caractéristique de l'équipe. Le renouvellement de Red Bull-Bora-Hansgrohe est tout aussi profond : l'équipe change de sponsor principal et adopte un ton gris foncé au détriment du vert qui dominait les années précédentes. Alpecin-Deceuninck, qui était jusqu’ici resté fidèle aux tons bleus, passe cet été au gris, tendance denim. Jayco-AlUla a également rompu avec son ancienne esthétique, privilégiant un maillot vert foncé, coloré d’une poitrine et d’une épaule orange. Côté Cofidis, c’est surtout la proportion de blanc dans l’ensemble majoritairement rouge qui diffère du maillot que ses coureurs ont porté toute la saison. Enfin, une nouvelle version de maillot est présentée à Florence avec des changements beaucoup plus discrets pour EF Education-EasyPost, Intermarché-Wanty et Soudal-Quick Step, qui ont profité du cadre privilégié du Tour de France pour accueillir de nouveaux sponsors sur leurs vêtements.

26/06/2024 - Tour de France 2024 - Grand Départ Jour 1 - Florence - Les décorations dans la ville
26/06/2024 - Tour de France 2024 - Grand Départ Jour 1 - Florence - Les décorations dans la ville © A.S.O./Aurélien Vialatte

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