Les deux premières arrivées massives du Tour de France 2024 ont donné lieu à des scènes qui marqueront l’histoire, avec la première victoire de Biniam Girmay à Turin, et le 35e bouquet de Mark Cavendish hier à Saint-Vulbas, qui lui permet de trôner seul au sommet du classement des collectionneurs d’étapes et de devancer Eddy Merckx. L’itinéraire dessiné entre Mâcon et Dijon se prête également à une explication musclée au bout de la ligne droite de 600 mètres du Cours Général de Gaulle. Les deux héros précités y auront certainement leur mot à dire, l’un comme l’autre ayant encore faim de ces frissons. Ils ont affiché leur forme étincelante, contrairement à Jasper Philipsen qui a été privé de bagarre sur chute en Italie, et a été dans l’incapacité de répondre à l’accélération de « Cav » dans la plaine de l’Ain. Le maître des sprints sur l’édition 2023 mettra à coup sûr toute son énergie pour tenter de rompre avec cette spirale négative, mais a aussi rendez-vous avec une élite de spécialistes qui ont pu montrer leurs ambitions et leur force, d’Arnaud De Lie à Fabio Jakobsen en passant par Fernando Gaviria, Alexander Kristoff ou Pascal Ackermann. L’incertitude est en revanche totale sur les possibilités de Mads Pedersen, victime d’une chute hier dans l’emballage final, touché à l’épaule gauche et dont la décision de poursuivre la course ne sera connue que dans la matinée.
Bien entendu, les conditions doivent être réunies pour que le match des costauds se dispute au complet, la première étant que le travail de poursuite soit mené par le peloton dans les règles de l’art et sans incident pour reprendre les échappés du jour. Par ailleurs, il est probable que des vents latéraux offrent des possibilités de bordures qui excluraient une partie des prétendants. Dans ce cas, combien d’entre eux seraient encore de la partie pour triompher à Dijon ? Et surtout, des mouvements de ce type seraient aussi susceptibles de faire sombrer des acteurs majeurs du classement général dans les rafales. Suspense…
