« Hier j’étais au fond du seau, et ce matin je faisais encore la tête dans le bus. C’est fou d’avoir réussi à faire tourner cette roue qui était surtout négative. Je ne me sentais vraiment pas bien sur le Tour de Suisse, j’ai aussi été déçu sur les championnats de France, mais là tout s’est parfaitement passé. On a eu l’échappée parfaite, le peloton nous a laissé partir assez loin, et j’avais avec moi Cristian Rodriguez qui a parfaitement joué son rôle, à la fois dans le groupe et ensuite quand je me suis retrouvé devant.
Lors du premier passage sur la côte de San Luca, j’ai senti que j’étais bien mais il était trop tôt pour attaquer. Ensuite, quand je suis sorti avec Oliveira et Abrahamsen, j’ai pris confiance parce que je savais que j’étais plus punchy qu’eux. Mais au deuxième passage, j’ai saisi l’opportunité. Je connaissais cette montée par cœur parce que j’ai déjà participé au Giro d’Emilia. Je me suis dit qu’il ne fallait pas louper cette occasion, j’ai senti que j’étais le plus fort.
Mon rêve était déjà de participer au Tour de France, et je m’impose dès la deuxième journée ! Je vais réaliser ce qui se passe en ouvrant mon téléphone pour voir le nombre de messages que j’ai dû recevoir. En tout cas, cela prouve que le travail paye et je pense que ça va me lancer sur une bonne dynamique ».