L’affaire n’est jamais simple ! Intégrer une échappée dont tout le monde suppose qu’elle sera victorieuse est en soi une tâche qui demande de la persévérance, de la puissance, de l’instinct, de la chance… et on est encore très loin du but recherché puisqu’après cette première sélection, le plus dur reste à faire. Hier, Richard Carapaz a prouvé que la répétition des efforts peut s’avérer payante. Un autre attaquant du même tempérament sera probablement récompensé au terme des 178,8 kilomètres du parcours tracé entre Gap et Barcelonnette. Bien que les acensions au programme soient moins exigeantes, le dénivelé positif cumulé de 3100 mètres réserve les ambitions à de solides grimpeurs, ou tout au moins à des durs au mal capables de résister à de redoutables « bosses » comme la côte de Saint-Appolinaire ou la côte des Demoiselles Coiffées, qui réduiront le nombre de prétendants à la gagne dans la deuxième moitié du parcours.
C’est l’heure ou jamais pour tous ceux qui ne sentent pas les ailes de s’envoler vers la cime de la Bonette demain ou le col de la Couillole samedi, ainsi que pour les costauds des classiques de printemps qui n’ont pas peur de jeter leurs forces dans ce périple. Après tout, les duels avortés entre Wout van Aert et Mathieu Van der Poel au printemps pourraient se jouer sur un champ de bataille inattendu ! Le scénario aurait de l’allure, mais il faudra compter sur des contradicteurs qui se sont montrés plus en jambes depuis le début du Tour, comme Ben Healy, Oier Lazkano, Alex Aranburu, Jasper Stuyven, Magnus Cort ou encore Wout Poels. Et il y a de la place pour bien d’autres candidats…
