Le peloton est de retour dans les Alpes pour une séquence qui s’annonce de très haute intensité pour les grimpeurs, dont les talents seront surtout sollicités sur les étapes de vendredi et samedi. Mais l’entrée en matière exigera déjà de très grandes capacités dans ce domaine pour prétendre à la victoire à Superdévlouy, au terme d’une étape de 177,8 kilomètres en provenance de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dont les principales difficultés seront concentrées dans les quarante derniers kilomètres. Les protagonistes majeurs du classement général convenaient eux-mêmes hier qu’une échappée aurait de grande chance de réussite. Encore faut-il déjà se montrer capable de l’intégrer, alors que de nombreuses équipes disposent d’hommes en forme sans avoir trouvé le chemin du succès jusqu’ici, et que beaucoup d’autres n’ont qu’une envie… recommencer le jour où une occasion rare leur est offerte.
Le changement de configuration dans la lutte pour le maillot vert, avec 32 points qui séparent les deux leaders du classement, indique que Philipsen comme Girmay tenteront d’intégrer le groupe d’attaque. Ils n’auront bien entendu d’autre ambition que de se ruer sur les points du sprint intermédiaire au km 114. Mais dans le match pour la gagne il faudra compter sur les éléments les plus offensifs des deux dernières semaines, manifestement en jambes mais non récompensés de leurs efforts. C’est par exemple le cas de Ben Healy, Richard Carapaz, Javier Romo, Oier Lazkano, Tobias Johannessen, Jai Hindley, Matteo Sobrero, Guillaume Martin, Oscar Onley, Paul Lapeira ou encore Alexey Lutsenko. La liste est naturellement non exhaustive, et le déséquilibre des équipes dans la composition de l’échappée sera également une donnée déterminante dans la partie d’escalade qui les attend en enjambant le col du Noyer puis en montant à la station de Superdévoluy.
