La cinquième étape faisait partie des étapes à cocher pour tous les favoris du classement général du Tour de France, mais aussi pour tous les coureurs de classiques qui comptaient tenter leur chance.
Comme sur Paris-Roubaix, il arrive que les échappés parviennent à résister au peloton sur les étapes pavées du Tour. C’est ce que Simon Clarke avait déjà pensé en 2014 lorsqu’il avait intégré l’échappée de l’étape remportée par Lars Boom dans la boue. L’Australien a décidé de renouveler le pari, en compagnie de cinq autres coureurs dont la maillot à pois Magnus Cort. Dans la dernière ligne droite, il a réussi à s’imposer au sprint devant Taco van der Hoorn pendant que le peloton des favoris ne parvenait pas à combler son retard.
Parmi eux, la journée a été particulièrement mouvementée pour le clan des Jumbo-Visma, Jonas Vingegaard ayant perdu sa place sur un problème mécanique, tandis que Primoz Roglic a laissé s’envoler trois minutes sur le vainqueur du jour, et surtout plus de deux minutes sur Tadej Pogacar, imperturbable quand le sol se met à trembler !
Wout van Aert conserve toutefois le Maillot Jaune avec 13’’ d’avance sur l’Américain Neilson Powless.
3 + 3 = 6
Au départ de la 5e étape de Lille, le peloton comprend comme depuis le début du Tour au Danemark 176 coureurs. Et comme tous les jours, c’est Magnus Cort (EF Education-Easypost) qui se déclare candidat à l’échappée, cette fois-ci après deux kilomètres, suivi dans un premier temps de Taco van der Hoorn (Intermarché-Wanty Gobert) et Edvald Boasson Hagen (TotalEnergies). Les places dans l’échappée intéressent cette fois-ci de nombreux volontaires, et c’est finalement un autre trio composé de Simon Clarke (Israel Premier Tech), Neilson Powless (EF EDuaction-Easypost) et Alexis Gougeard (B&B-KTM) qui parvient à opérer la jonction au km 21,5. Ils obtiennent au passage au sprint intermédiaire (km 37,2) un avantage de 2’45’’, au prix d’un effort qui les mène au bout d’une heure à une moyenne de 51,1 km/h.
Chute de Sagan
Au km 57, le peloton s’est rapproché à 2’40’’ mais interrompt sa progression lorsque le Maillot Jaune est victime d’une chute. L’incident ne semble pas affecter physiquement Wout van Aert, mais permet aux six hommes de tête de se construire un avantage maximal de 4’15’’, enregistré au km 75. Immédiatement avant l’entrée sur le premier secteur pavé, Peter Sagan est victime d’une chute qui le relègue momentanément en queue de peloton. C’est également sur le bitume, mais une vingtaine de kilomètres plus loin, que son coéquipier Anthony Turgis subit lui aussi une chute.
Les Jumbo-Visma en déroute
Après le passage du secteur # 7, une accélération signée Nils Politt en tête du peloton occasionne une sélection qui élimine du jeu Mathieu van der Poel, puis Wout van Aert. Les problèmes ne s’arrêtent pas là dans l’équipe du Maillot Jaune, puisqu’un problème mécanique contraint Jonas Vingegaard à un double arrêt en sortant du secteur # 6, dans les 35 derniers kilomètres. La situation s’empire dans le clan Jumbo avec une chute de Primoz Roglic, peu avant d’attaquer le secteur # 5. A 25 kilomètres de l’arrivée, la physionomie de la course incite les hommes de tête à y croire, avec 1’05’’ d’avance sur un groupe où Tadej Pogacar se montre très à l’aise, 1’50’’ sur le groupe Van Aert-Vingegaard dans lequel roulent de nombreux « perdants », tandis que Primoz Roglic pointe déjà à 2’40’’.
Powless attaque sous la Flamme Rouge
A 19 kilomètres de l’arrivée, le double tenant du titre parvient à suivre une accélération de Jasper Stuyven. Ce duo de poursuite pointe à 50’’ de la tête de course à 10 km de l’arrivée. C’est entre Van der Hoorn, Powless, Boasson Hagen et Clarke que se joue l’étape. L’attaque sous la Flamme Rouge du coureur américain semble payante, mais dans la dernière ligne droite le duel met aux prises Taco van der Hoorn et Simon Clarke… avantage pour l’Australien à la photo-finish.
