Premier temps de référence : près de 50 km/h
Il arrive rarement qu’un champion de monde occupe la dernière place du classement général du Tour de France. C’est pourtant Bert Grabsch, titré sur le chrono des mondiaux de Varèse en 2008, qui s’élance le premier sur le parcours dessiné entre Bordeaux et Pauillac. Le temps de référence qu’il signe sur la ligne d’arrivée porte donc bien son nom, puisque l’Allemand flirte d’emblée avec la barre des 50 km/h. David Millar, qui traine lui aussi dans les profondeurs du classement cette année, coince à plus de deux minutes de Grabsch. C’est finalement Tony Martin qui déloge son compatriote du fauteuil de leader provisoire, avec 1’31’’ de moins.
« Spartacus », sans attendre
Lors du prologue de Rotterdam, Martin avait vécu cette situation inconfortable, en sursis durant toute la journée après avoir signé le meilleur temps en début de programme. Comme aux Pays-Bas, c’est un coup porté par Fabian Cancellara qui met fin aux illusions de Martin. L’attente est beaucoup moins longue, Cancellara occupant au départ de l’étape la 132ème place du classement général, mais la sanction est tout aussi nette. « Spartacus » devance Martin de 17’’.
Un trio intouchable
A 51,2 km/h de moyenne, le triple champion du monde de la spécialité place la barre assez haut. D’ailleurs, personne ne vient perturber le podium provisoire précocement dessiné. Les rouleurs patentés que sont Zabriskie (GRM), Thomas (SKY) ou Brajkovic (RSH) se rapprochent à peine du trio de tête.
Menchov prend la troisième place
La définition de la hiérarchie finale du Tour devient ensuite la préoccupation principale. C’est d’abord Ryder Hesjedal qui remodèle le classement en passant devant Joachin Rodriguez, à la 7ème place. La troisième marche du podium se joue ensuite entre Samuel Sanchez et Denis Menchov. Les 21’’ dont le Russe avait besoin pour dépasser l’Espagnol sont déjà gagnées sur le point de chronométrage intermédiaire du km 18.
Andy à 1’’ d’Alberto
La lutte pour le titre connaît un ultime épisode sur le chrono de Pauillac, avec l’entrée sur le parcours d’Andy Schleck, qui démarre sa course sur un train très élevé et se retrouve même momentanément à 1’’ au classement général virtuel. Mais sur la deuxième partie de parcours, le tenant du titre se montre plus régulier et reprend l’avantage. Le verdict sur la ligne d’arrivée donne raison à Contador : avec le 31ème temps, à 5’43’’ de Cancellara, l’Espagnol gagne surtout 31’’ sur Andy Schleck et porte son avantage au classement général à 39’’.