Euskaltel veut en être
_Les conversations et les intimidations s’éternisent pour la formation de l’échappée du jour. Un premier groupe de 13 coureurs se détache péniblement : Haussler (CTT), Voigt (SAX), Pate (GAR), Riblon (ALM), Vaugrenard (108), Augé, Duque (COF), Righi (LAM), Fedrigo (BBO), Devolder (QST), Fothen (MRM), Geschke (SKS) et Pellizotti (LIQ) dans un deuxième temps. L’ampleur de l’échappée génère des frustrations, notamment chez l’équipe Euskaltel, qui craint de rester spectatrice de cette dernière étape pyrénéenne.
_Voigt dynamite le groupe
_Avec un écart limité à une vingtaine de secondes, Jens Voigt ne supporte pas cette situation inconfortable. Il fait exploser le groupe avec une accélération placée au km 22. Seuls Pellizotti, Duque et Fedrigo suivent son mouvement. Dès lors, l’échappée gagne une relative autonomie et aborde la montée vers le col d’Aspin avec 5’05’’ d’avance sur le peloton.
_2’45’’ au col d’Aspin
_Dans cette première ascension, les maillots orange d’Euskaltel se montrent à nouveau entreprenants, et invitent à la construction d’un groupe de contre attaque. Il se dessine avec Van de Broeck (SIL), Paulinho (AST), Garate, Ten Dam (RAB), Martinez, Txurruka (EUS), Efimkin (ALM), Moncoutié (COF) et Voeckler (BBO). Au col d’Aspin, les efforts consentis commencent à peser : le groupe de tête, qui a perdu Duque, a toujours 2’45’’ d’avance sur ses premiers poursuivants, 3’30’’ sur le peloton.
_Les favoris invisibles
_La montée vers le col du Tourmalet se présente comme une occasion de poursuivre la sélection. Cette fois-ci, Pellizotti brutalise le trio à 10 km du col. Voigt en est immédiatement exclu. Les deux associés s’entendent ensuite pour se partager équitablement les relais jusqu’au col, atteint avec 2’40’’ sur les contre attaquants, et 5’10’’ sur le peloton. La dernière ascension pyrénéenne du Tour n’inspire pas les favoris pour le titre, qui ont laissé le Maillot Jaune et ses équipiers donner le tempo au groupe principal.
_Caisse d’Epargne veut jouer l’étape
_Pellizotti et Fedrigo ont alors 70 kilomètres à parcourir jusqu’à l’arrivée. Mais la descente, et surtout la plaine qui précède l’arrivée de Tarbes, éveille l’intérêt des coureurs de Columbia et de Caisse d’Epargne. Le rythme imprimé est fatal au groupe de contre attaque, avalé à 40 km de l’arrivée. Les deux ambitieux qui se relaient à l’avant se retrouvent avec plus de 70 coureurs à leurs trousses. Il leur reste encore 2’30’’ de marge à 20 km de l’arrivée. Et à 3 kilomètres de la ligne, les 40’’ d’avance suffisent pour aller au bout, à condition de ne pas se retourner. La stratégie de Pellizotti, qui passe plus d’un kilomètre dans la roue de son associé-rival, semble dans un premier temps efficace. L’Italien passe Fedrigo juste avant le dernier virage à 200 m de la ligne. La distance suffit au coureur de Bbox Bouygues Telecom pour placer son accélération. Il n’a pas le temps de lever les bras sur la ligne, mais remporte tout de même sa deuxième étape sur le Tour de France.