« C’est beau. Cela prouve que nous sommes déterminés. Aujourd’hui c’était une journée difficile, et j’ai vu cinq ou six de mes coéquipiers puiser dans leurs reserves. Je pense que demain ils vont souffrir à cause de cela. Ils se sont mis dans le rouge avant le Ventoux, pour me permettre de gagner ! Ils ont été brillants aujourd’hui : dans l’ascension et dans le finish, c’était juste parfait.
_Nous avons parlé avec Brian Holm hier soir, et je lui ai dit que dans les montées de deuxième catégorie, je ne me sentais généralement pas trop mal. Si je ne pensais pas pouvoir y aller, j’aurais stoppé mon effort et fini avec le grupetto. Dans la première semaine, je n’aurais eu aucun problème, mais il est vrai qu’en troisième semaine, les jambes commencent à fatiguer. Mais lorsqu’on a tous les autres coureurs de l’équipe autour, cela redonne le moral. Si je laissais tomber pendant la montée parce que c’était trop dur, cela voulait dire que je les laissais tomber aussi. C’est ce qui m’a permis d’aller chercher l’énergie un peu plus profond encore.
_Ce n’est vraiment pas une tâche facile de rester dans les premiers rangs, quand il y a un coureur comme Menchov qui donne le tempo à l’avant dans l’ascension. Mais avec mes coéquipiers, j’ai pu le faire. Le problème, c’était juste de passer ce sommet. J’ai même essayé de faire la descente, quand Sanchez est parti, mais personne ne m’a suivi. Dans le dernier kilomètre, Tony Martin a assuré le dernier relais. Il a tout donné, et j’ai dû démarrer à environ 260 mètres, ce qui est suffisant sur du plat, mais là en montée j’ai trouvé ça long. Mais il fallait que je finisse pour les rembourser »
