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Colombey-les-Deux-Eglises

Le bourg de Colombey-les-Deux-Eglises est situé sur un plateau couronné d’une colline boisée, dite « la Montagne », dominée par la croix de Lorraine. Désirant posséder une maison de campagne pour y réunir sa famille, le général de Gaulle a choisi Colombey et y a acquis La Boisserie.

Les perspectives et cônes de vue lointains depuis le village ouvrent sur une campagne qu’il a très bien décrite dans ses Mémoires de Guerre : « Cette partie de Champagne est toute imprégnée de calme : vastes, frustes et tristes horizons ; bois, prés, cultures et friches mélancoliques ; relief d’anciennes montagnes très usées et résignées ; villages tranquilles et peu fortunés dont rien, depuis des millénaires, n’a changé l’âme, ni la place. Ainsi du mien. Situé haut sur le plateau, marqué d’une colline boisée, il passe des siècles au centre de terres que cultivent ses habitants. […] Par dessus la plaine et les bois, ma vue suit les longues pentes descendant vers la vallée de l’Aube, puis les hauteurs du versant opposé. D’un point élevé du jardin, j’embrasse les fonds sauvages où la forêt enveloppe le site, comme la mer bat le promontoire.

Une étape spéciale : rare : toute la journée dans des roches qui datent du Jurassique et elle va même du Jurassique inférieur au départ (- 195 millions d’années, Sinémurien) jusqu’au Jurassique supérieur (à l’arrivée, -155 millions d’années, Kimméridgien).

L’ensemble du parcours est de ce fait assez homogène : des collines où alternent champs, prairies et bois.

 

Semur : Un étalon de temps

Semur est une localité qui a donné son nom à une subdivision de l’échelle des temps géologiques : Le Sinémurien (de -200 à -190 millions d’années).

Le calcaire à Gryphées

Au début du Jurassique (200 millions d’années), une mer assez peu profonde occupait le nord de la Lorraine-Moselle jusque dans la région de Vienne (Isère). Dans cette eau, se développaient des huîtres en forme de griffes arquées que l’on retrouve en abondance dans un calcaire sombre, la boue initiale étant bien indurée aujourd’hui. Ce calcaire à gryphées arquées se retrouve dans beaucoup d’édifices de la région, mais aussi plus largement du Luxembourg jusqu’en Isère, même si cette roche ne constitue pas toujours l’élément principal de la construction.

Cette pierre était déjà utilisée par les Romains, notamment pour faire de la chaux, comme en attestent les pierres de l’enceinte d’Augustodunum (ancien nom d’Autun). Elle est également utilisée pour des encadrements de porte, ou fenêtre, bornes, éviers, marches (telles celles de la cathédrale d’Autun), etc. En pavage, elle alterne parfois avec le calcaire blanc-rosâtre de Comblanchien comme dans la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon, ou la cathédrale Saint-Maurice de Vienne (Isère), bien plus au sud.

Parce qu’il se taillait plus facilement que le granite, le calcaire sombre à gryphées fut utilisé dans les constructions monumentales ou vernaculaires, ainsi qu’en moellons et, surtout, dans les modénatures sur les contreforts des régions du socle ancien (Vosges, Morvan, Ardennes). Par ailleurs, sa couleur sombre était utilisée pour offrir une palette chromatique en association avec le calcaire blond du Jurassique moyen.

Parc Naturel Régional Périgord-Limousin

Le Parc naturel régional Périgord-Limousin est riche d’un patrimoine naturel et culturel exceptionnel. Il s’agit d’une terre chargée d’histoire. Châteaux médiévaux, manoirs et abbayes ; le paysage vallonné du parc est constellé de ces monuments de calcaire et de granit qui ont traversé les âges. On rencontre aussi, au creux des vallées, un patrimoine plus récent, issu des débuts de l’industrie. Ce patrimoine rappelle l’importante présence de l’eau sur le territoire, car c’est à la force des rivières que tournaient les machines des forges, filatures et autres fabriques… Les richesses historiques du parc sont enveloppées dans un écrin de verdure. Les forêts de feuillus se mêlent aux prairies où pâtures paisiblement les limousines. Le parc abrite également une faune et une flore diversifiées, avec des espèces rares et protégées, comme le Sonneur à ventre jaune ou la Fritillaire pintade. C’est notamment pour préserver ce patrimoine que le parc encourage un tourisme durable et l’usage des mobilités douces, peu polluantes et plus respectueuses des milieux naturels, pour découvrir le territoire. Si dans le parc, la randonnée à la part belle, le vélo n’est pas en reste.

Le Parc naturel régional Périgord-Limousin est traversé par plusieurs véloroutes. Certaines sont valorisées et reconnues, comme la V92 ou Flow vélo (620 km de Thiviers à l’île d’Aix, en Charente-Maritime) et l’Euro vélo 3 appelée aussi la Scandibérique (de Trondheim en Norvège à Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne). Le parc propose aussi son propre circuit : la Boucle des enfants du Pays longue de 100 km en véloroute (3 à 6 jours) et la Grande Boucle du Parc, un tracé de 200 km qui permet de découvrir le territoire en itinérance, en VTT (5 jours) ou à pied (9 jours). Enfin, le Parc naturel régional compte deux parcours cyclables accessibles en famille : la voie Verte de Thiviers et la voie Verte des Hauts de Tardoire (Châlus).

 

Adresses et liens utiles :