PLAINE SOUS LE ROC D’EMBRUN
Bâtie sur un promontoire escarpé appelé “le Roc”, taillé à pic du côté de la vallée, Embrun domine de 80m la rive droite de la Durance dont elle est séparée par une plaine alluvionnaire. C’est à la plaine qu’ils dominent que le rocher et la ville doivent leur aspect pittoresque et élancé. Plaine à vocation agricole, elle est peu boisée sauf au long des petits canaux qui l’irriguent et peu bâtie, si ce n’est à son extrémité Ouest, aux abords immédiats de la RN94.
Cette absence relative de coupures permet à l’observateur de saisir cet espace comme un ensemble homogène dont le roc est une partie intégrante alors même qu’il en constitue la frontière. La plaine conserve en grande partie son caractère agricole, composée de prairie, de champs et d’une mosaïque de jardins potagers.
Le gigapli de Saint-Clément
Une vingtaine de km après le départ : Saint-Clément et son grand pli, l’un des plus beaux plis des Alpes.
Source pétrifiante de Réotier
Une faille majeure permet la remontée d’eau profonde et donne la source pétrifiante de Réotier (elle est 100 m en contrebas de la route) et, de l’autre côté de la Durance des eaux chaudes : les sources hydrothermales du plan de Phazy. La précipitation de ces calcaires est due à l'action de la vie : en l'occurrence celle de bactéries (il ne s'agit pas d'un simple processus chimique, comme on le voit souvent écrit).
Les polis glaciaires et les pétroglyphes du Mercantour
L’étape se termine dans le Mercantour, très marqué par les glaciers. Les glaciers du Quaternaire ont poli des roches sur lesquelles des gravures préhistoriques sont visibles : les pétroglyphes de la vallée des Merveilles On y trouve la Vallée des Merveilles, célèbre pour ses pétroglyphes. On en connait 100 000 dont 37 000 figuratives, datant de l'âge du cuivre et de l’âge du bronze (- 6000 à - 1000 av. E.C.). Ces gravures sont souvent trouvées sur des surfaces polies par les glaciers.
Le plus grand glissement de terrain de France
Juste après Saint-Etienne-sur-Tinée (env. 12 km avant le début de la montée sur Isola 2000), le Tour passe au pied du plus grand glissement de terrain de France. Environ 50 millions de m3 glissent doucement vers le bas de la vallée, avec une vitesse de 1 à 10 m/an. Ce glissement est très surveillé pour noter une éventuelle accélération du mouvement. En cas d’éboulement soudain et important, la vallée serait barrée. Pour éviter qu’un lac transitoire se forme, inonde les villages en amont et noie les villages aval en cas de rupture, un tunnel a été creusé dans l’autre rive pour détourner la rivière et empêcher la formation de ce lac.
Sculpté depuis des millénaires par l’érosion, le territoire du Parc naturel régional du Haut-Jura regorge de paysages bien particuliers. L’eau et les milieux aquatiques, (tourbières, lacs, rivières, cascades, gorges) côtoie de vastes forêts d’épicéas et une mosaïque de paysages ouverts (combes, prairies, pelouses sèches, pré-bois). Réputés pour leur douceur, leurs points de vue accessibles, leur côté sauvage et préservé, les paysages verdoyants du Parc naturel régional du Haut-Jura sont propres à ce territoire et ne se confondent avec aucun autre.
Parc naturel régional du Haut-Jura
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