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Aurillac – Villeneuve sur Lot : Vallée de l’Auze

Tout concourt à créer dans la ville d’Aurillac pourtant très actuelle et préfecture du Cantal, une impression singulière de ville à la campagne avec la présence de fermes sur les replats, de bosquets et de haies parallèles aux courbes de niveau sur les versants, la proximité du massif du Cantal et son accès rapide par différentes routes qui partent de la ville vers l’est ou encore, la présence de la Jordanne à l’allure de rivière de montagne traversant la ville du nord au sud.  

La Châtaigneraie cantalienne est un ensemble de paysages situé sur les terres les plus basses du département du Cantal (entre deux cents et huit cents mètres d’altitude) au sud-ouest. La topographie, issue de l’altération des granites, se caractérise par sa douceur : une arène sableuse couvre les versants et a donné naissance à des formes de reliefs aux pentes douces. Au printemps, dans les vallées aux pentes forestières, les châtaigniers en fleurs produisent un événement naturel qui marque fortement l’espace même si depuis les années 1950, beaucoup de terres de la Châtaigneraie ont été mises en culture. Aux habitations et aux bâtiments agricoles anciens s’associent les sécadous, petits bâtiments destinés autrefois au séchage des châtaignes. Les relations entre la roche et l’architecture sont particulièrement évidentes, les bâtiments traditionnels utilisant les matériaux locaux : blocs de granite pour les murs et les encadrements, lauzes pour les couvertures.

Vallee de l'Auze au hameau de Murgat
Vallee de l'Auze au hameau de Murgat © DREAL AURA

 Du départ à Aurillac jusqu’à Saint-Céré, on roule sur les vieux terrains du Massif central, paysage assez verdoyant et bocagé, terre d’élevage de bovins. A partir de Saint-Céré, par la côte d’Autoire, on monte sur le Causse fait majoritairement de calcaire (d’où le nom de CAUSSE) , déposé dans une mer chaude au Jurassique (autour de170 millions d’années).Dans la côte, après le village d’Autoire, on voit bien les couches de calcaires horizontales qui forment le plateau des Causses . C’est dans une vallée de ce type, plus encaissée et aux falaises plus hautes, que se situe le site de Rocamadour qui sera traversé 20km plus loin.    

Quercy : Causse Martel ou Causse de Gramat, le gouffre de PADIRAC  

Le causse Martel est un paysage calcaire marqué par des dissolutions, donnant un relief karstique. Ce relief se caractérise, entre autres par des gouffres et des grottes, et par des gorges, parfois de véritables canyons comme celui où est installé Rocamadour.  

Parmi les cavités certaines sont très grandes, la plus connue est celle du gouffre de Padirac du nom d’un village que traverse le Tour. Un diamètre de 35mest l'entrée monumentale d'une cavité naturelle, qui descend jusqu’à plus de 100 m. Il s’agit de l’effondrement du toit d’une cavité au fond de laquelle coule l’eau qui a creusé ce calcaire. Elle parcourt une partie d'un grand réseau de plus de 55 km. La dissolution s’est faite il y a 1 ou 2 millions d’années mais le calcaire s’est déposé il y a environ 170 millions d’années, dans un lagon tropical.

Les cavités du bas ont été explorées par, le spéléologue Édouard-Alfred Martel en 1889. Celui-ci grand explorateur des curiosités géologiques a aussi laissé son nom au « sentier Martel » des gorges du Verdon. Quelques kilomètres après Padirac, le Tour traverse Alvignac-les-eaux, ville thermale où sort une source très minéralisée, qui donne lieu à des cures et qui est mise en bouteille  

Le site de Rocamadour  

6 km après Alvignac, le Tour descend dans les gorges de l’Alzou, qui abrite le site de Rocamadour. On découvre le site juste après un tunnel au début de la descente. Ce site résulte de la conjonction de 3 phénomènes : 

  1. le dépôt de calcaires dans des mers chaudes du Jurassique (il y a 170 millions d’années),
  2. si des évènements, au Tertiaire (env. 20 millions d’années ont relevé la région d’environ 300 m,
  3. l’Alzou a creusé une gorge d’environ 150 m de profondeur,

Le site de Rocamadour est le fruit du travail de micro-organismes (pour le calcaire), de la Terre (tectonique et érosion pour l’élévation), des eaux (dissolution) et de celui des hommes aussi, bien sûr.  

Des momies de… 35 millions d’années !  

Dans la Réserve naturelle géologique du Lot a été labellisé un Géoparc UNESCO, de 800 ha comprenant 85 sites répartis sur 21 communes du Lot. Une des particularités sont les phosphatières qui ont officié comme de véritables pièges à fossiles !

La région calcaire est sujette à dissolution, formant parfois de gouffres. Ceux-ci ont constitué des pièges pour les organismes d’alors qui y sont tombés et y ont été ensevelis. Les sédiments qui ont comblé les cavités riches en phosphate sont été exploités comme engrais vers la fin du 19è siècle. Il apparut alors qu’elles renfermaient d’innombrables fossiles : près de 700 espèces d’oiseaux, batraciens, reptiles, mammifères, insectes, mais aussi graines et fleurs…Ces fossiles nous donnent des informations continues sur les environnements, la faune et la flore entre – 52 et – 20 millions d’années. Sans doute une continuité unique au monde.

PRÉSENTATION GÉNÉRALE

Le territoire

Préserver, animer et valoriser le patrimoine naturel, culturel et humain de son territoire : telle est la vocation du Parc naturel régional des Causses du Quercy. Créé le 1er octobre 1999, il est situé au nord de la région Occitanie, dans le département du Lot. Il réunit 95 communes et couvre une superficie de 186 000 hectares. Plus de 31 500 habitants vivent sur son territoire.

Des paysages faits de roche et d’eau

Paradis des randonneurs, des spéléologues et de nombreux sports de pleine nature, les Causses du Quercy recèlent des paysages façonnés par un lien millénaire et permanent entre la pierre et l’eau. Aux plateaux calcaires couverts de pelouses sèches (milieu emblématique du territoire), succèdent des collines boisées, des vallées sans rivière, des falaises… Presque invisible en surface, l’eau circule en profondeur, dans un immense réseau de galeries souterraines. Le riche patrimoine géologique et paléontologique du territoire lui a valu l’attribution du prestigieux label de Géoparc mondial de l’UNESCO en 2017.

Un lien millénaire de l’homme et de la pierre

Depuis la Préhistoire, l’Homme a marqué son empreinte sur ce territoire. Des grottes ornées, comme celle de Pech-Merle, à l’exceptionnelle cité de Rocamadour, en passant par les murets de pierres sèches et les cazelles, le Parc abrite un patrimoine bâti très riche. La tradition architecturale a donné de la noblesse au moindre bourg, à la plus petite maison, à la grange la plus isolée. Châteaux, commanderies templières, granges cisterciennes et hospitalières y sont aussi les témoins d’une longue histoire.

Les liens des RS + site internet

FOCUS

La vallée de l’Ouysse et de l’Alzou est l’un des géosites du Géoparc mondial UNESCO des Causses du Quercy. Ces deux rivières ont la particularité d’avoir une partie de leurs parcours qui est souterrain.

Elles prennent leurs sources au nord-est du Lot et commencent à circuler sur les terrains argileux imperméables du Limargue. C’est au contact du Limargue avec le causse que tout bascule ! L’Ouysse profite des fissures du calcaire pour disparaître totalement sous terre à la faveur de pertes situées sur la commune de Thémines. L’Alzou, démarre son parcours souterrain au niveau de Gramat à la faveur de plusieurs pertes situées dans son lit, abandonnant son parcours en surface : ainsi durant plusieurs mois de l’année, son cours est alors souvent à sec.

Ces deux rivières vont parcourir des kilomètres de conduits souterrains (plus de 12km pour l’Alzou et plus de 20 km pour l’Ouysse) avant de ressortir à l’air libre à la faveur des résurgences de Cabouy et Saint-Sauveur à l’aval de Rocamadour. Explorées partiellement par les spéléologues, certaines galeries restent encore inconnues.

Pour découvrir les différentes facettes de ce géosite, plusieurs possibilités :

  • Deux balades sont proposées : le moulin du saut et la boucle des 3 gouffres
  • Deux sites : le cloup de Magès et les pertes de Thémines

Les vallées sont bordées d’un long linéaire de prairies naturelles, abritant de nombreuses espèces d’insectes. Les versants exposés au nord sont forestiers et ceux exposés au sud sont plutôt des éboulis ou des falaises. On trouve sur les plateaux (Causse) de belles zones de pelouses et de landes.

Les paysages des Causses du Quercy ont été façonnés par des années de pratiques pastorales. Grâce au pâturage, l’élevage ovin permet le maintien des pelouses sèches et des espèces endémiques qui leurs sont liées : Azurée du Serpolet (papillon), Lézard Ocellé, Alouette Lulu et bien d’autres.

Ces vallées constituent des réservoirs écologiques remarquables mais fragiles qui bénéficient d’actions de gestion et de mise en valeur menées par le Parc naturel régional et le Département du Lot, au titre du programme Natura 2000, qui vise à protéger des habitats et des espèces représentatifs de la biodiversité européenne, et des Espaces naturels sensibles.