Rendez-vous le 29 octobre pour la révélation des parcours du Tour de France et du Tour de France Femmes avec Zwift 2025

Ville-étape pour la 5e fois

Sous-préfecture de Savoie (73)

Population : 7 600 hab. (Saint-Jeannais, Saint-Jeannaises)

Spécialités : crozets, diots et pormoniers (saucisses savoyardes), farcement (gâteau de pommes de terre lardé), Beaufort, Bleu de Bonneval, Termignon (fromages), Persan (vin rouge) 

Personnalités : Docteur François-Emmanuel Fodéré (fondateur de la médecine légale), Pierre Balmain (couture), Joseph Opinel (fondateur de la coutellerie), Damien Saez (chanteur), Kamel Belghazi (acteur), Robert Ciurleo (producteur de comédias musicales), Jean-Noël Augert, Jean-Pierre Vidal, Jean-Baptiste Grange (ski), Damien Spagnolo (VTT), Jérôme Meyer (escalade de blocs), Gilbert Chaumaz (cyclisme)

Sport : une trentaine d’associations sportives (2 320 licenciés). Evénements : chaque année un match du Chambéry Savoie Handball, Festival du Vélo en Maurienne (juin), 10 km de St-Jean (octobre, course à pied)

Économie : métallurgie (aluminium, entreprise Trimet). Lien économique important avec l’Italie (à 1h30 de Turin). Vocation touristique (position stratégique au carrefour de 24 stations de ski dont le domaine des Sybelles)

Festivals : La Semaine Culturelle (mai, spectacles, concerts, etc.), fête de la Saint-Jean (juin), Festival Charoc (Rock, juillet), Rencontre des arts du cloître (juillet)

Labels : Ville à vélo du Tour de France / Rando Gravel / Territoire vélo / Pays d’art et d’histoire des hautes vallées de Savoie / Plus beaux détours de France / Ville fleurie 3 fleurs

Sites web / réseaux sociaux : www.saintjeandemaurienne.frwww.saintjeandemaurienne.comwww.facebook.com/tourisme.saintjeandemauriennehttps://twitter.com/Stjeanmauriennehttp://instagram.com/otstjmwww.cyclo-maurienne.fr


SAINT-JEAN-DE-MAURIENNE AUJOURD’HUI  

Le berceau de l’Opinel

C’est au hameau de Gevoudaz, à deux pas de Saint-Jean-de-Maurienne que Joseph Opinel, fils de taillandier, mit au point dans un coin de l’atelier de son père le couteau qui porte son nom. C’était en 1890. Le succès fut immédiat et le petit atelier des bords de l’Arvan essaima, toujours aux mains de la même famille. Joseph s’installa près de Chambéry en 1915, mais choisit pour marque la Main Couronnée : cette main bénissant rappelle les origines du couteau puisqu’elle reprend le blason de Saint-Jean-de-Maurienne. La ville, en effet, possède depuis le VIe siècle des reliques de saint Jean-Baptiste (trois doigts de la main qui baptisa le Christ) et elle leur doit son nom, son blason et un riche patrimoine architectural (cathédrale, crypte, cloître). Quant à l’Opinel, son histoire avec Saint-Jean-de-Maurienne se poursuit. Un frère de Joseph, Jean Opinel y avait installé son atelier, qui produisit des couteaux jusque dans les années 1980. L’atelier abrita alors, sous la houlette de Jacques Opinel un musée qui devint très vite l’un des plus fréquentés de Savoie ce qui poussa Jacques et son fils Maxime à l’agrandir et en reprendre la présentation de fond en comble. Ce musée moderne accueille désormais plus de 55 000 visiteurs par an. Saint-Jean-de-Maurienne a également son rond-point de l’Opinel, orné d’un couteau géant réalisé par Jean-Claude Opinel. Ajoutons que l’histoire de l’Opinel et du vélo ne s’arrête pas à la contemplation de ce monument puisque chaque année au mois d’août la « Montée de l’Opinel » propose aux cyclistes spécialistes de montées sèches de rallier Saint-Jean-de-Maurienne au village d’Albiez (col du Mollard) berceau de la famille, où se trouve un autre monument à la gloire du couteau mauriennais qui a conquis le monde.


SAINT-JEAN-DE-MAURIENNE ET LE CYCLISME  

S’il avait ignoré Saint-Jean-de-Maurienne jusqu’en 2006, le Tour y a depuis pris ses habitudes avec des étapes en 2010, 2012, 2015 et 2019. Les arrivées ont souri aux Français avec des victoires de Sandy Casar en 2010 et Romain Bardet en 2015. Pour s’adjuger sa première étape de la Grande Boucle, le coureur auvergnat avait attaqué dans le Glandon avant de démontrer ses exceptionnelles qualités de descendeur pour aller s’imposer en solitaire, avec 33 secondes d’avance sur Pierre Rolland. Au final, une 9e place au général pour le Français, et le dossard rouge de super-combatif cette année-là. En 2019, c’est une des étapes les plus mouvementées de l’histoire récente du Tour qui s’est élancée de la ville natale de l’Opinel en direction de Tignes, où la course n’arriva jamais en raison d’un glissement de terrain. Ce jour-là, Egan Bernal, échappé avec Simon Yates, s’était assuré la victoire finale dans le Tour, tandis que Thibaut Pinot était contraint à l’abandon après avoir illuminé cette édition.


À VOIR :  

  • Cathédrale Saint-Jean-Baptiste

Fondation : VIe siècle

Style : roman et gothique.

Histoire : l’histoire de la cathédrale commence par une légende, celle de sainte Thècle qui rapporta trois phalanges de saint Jean-Baptiste depuis l’Égypte au VIe siècle. Autour de ces reliques, l’évêché de Maurienne fût créé. Il persista jusqu’en 1966, date à laquelle le diocèse devient un archidiocèse couvrant tout le département. La cathédrale, elle, n’a pas perdu son statut, l’évêque de Savoie avait juste trois cathédrales ! La valeur de ces reliques donna son nom à la ville ainsi que son symbole : trois doigts couronnés en rappel de ces trois vestiges. Saint-Jean-de-Maurienne devint alors un lieu de pèlerinage et de recueillement. La ville s’est développée autour de cette institution. Ces reliques ne sont pas visibles de manière quotidienne. Lors de grandes fêtes chrétiennes, les chanoines peuvent être amenés à les montrer aux fidèles.

Caractéristiques : fondée pour abriter les reliques de saint Jean-Baptiste, rebâtie au XIe et agrandie au XVe siècle, elle abrite un exceptionnel ensemble de stalles gothiques. Sous le chœur s’étend une crypte, chef d’œuvre de l’art roman naissant. Jouxtant la cathédrale, le cloître (XVe siècle) est un havre de paix et de sérénité.

Signes particuliers : on parle souvent d’église double tant la cathédrale est liée à l’église Notre Dame, sa voisine, de style roman paroissial (non visitable), à son clocher mais aussi à l’ancien évêché, un palais baroque.

Classement : classée Monument Historique en 1899, 1906 et 1933  

  • Palais épiscopal

Construction : XVIIIe et XIXe siècle.

Histoire : le diocèse de Maurienne remonte au VIe siècle, le palais a été à maintes reprises détruit, remanié et agrandi jusqu’au début du XIXe siècle.

Caractéristiques : un escalier à l’impérial emmène le visiteur jusqu’au grand salon qui abrite un bel exemple d’art baroque civil.

Destination actuelle : le palais abrite notamment le Musée des costumes, des arts et des traditions populaires de Maurienne.

Classement : classé bâtiment communal en 1905, puis Monument Historique en 1984.  

  • Le clocher

Construction : XIe siècle

Style : roman et médiéval.

Histoire et caractéristiques : le clocher est un ancien donjon capitulaire. Il était doté d’une flèche mesurant 39 mètres, détruite sur ordre du citoyen révolutionnaire français Albitte en 1794. Sa chute entraine sa séparation d’avec l’église Notre Dame. Le clocher fut recouvert d’un toit à quatre pans au début du XIXe puis restauré en 1903 et 1988.

Classement : Monument Historique depuis 1933.  

  • Tour de la Correrie ou Tabellion

Construction : XIVe siècle

Style : médiéval.

Histoire et caractéristiques : cette tour de plan rectangulaire et définie comme une « maison-forte », représente un jalon important de l’évolution politique de la Savoie médiévale. Connue sous l’appellation de ses deux fonctions successives, correrie et tabellion, elle se compose de trois éléments : la tour proprement dite, de construction médiévale, un avant-corps moderne, un escalier, moderne également, qui dessert les étages de l’avant-corps et la tour. Celle-ci est dotée de trois étages voûtés, le dernier ayant préservé son aspect médiéval caractéristique. 

Classement : Monument Historique depuis 2012.  

  • Le Musée Opinel

Créé dans un ancien atelier de fabrication du célèbre couteau, le musée a été entièrement rénové en 2013. À côté de la forge et des machines toujours en place, une scénographie moderne permet de découvrir les procédés de fabrication d’hier et d’aujourd’hui, ainsi que toute l’histoire de la famille Opinel et du célèbre couteau savoyard. Ouvert toute l’année, entrée gratuite.

  • Théâtre Gérard-Philippe

Construction : 1934

Style : Art Déco.

Caractéristiques : le théâtre est un bel exemple du style des années 30. Rénové en 2014, le Théâtre Gérard Philipe dispose d’une salle de spectacle de 328 places et propose une très belle programmation tout au long de l’année.

Histoire : historiquement ce théâtre répond au manque important d’infrastructures de l’entre-deux guerres, une période à forte croissance démographique grâce au développement de l’industrie. Ce bâtiment servit en premier lieu de salle des fêtes, de salle de bal et de cinéma. Il a été converti définitivement en théâtre en 1978.


À MANGER :

  • Les escargots de Fontcouverte

Depuis 2006, Carole Milan, une hélicultrice (éleveuse d’escargots) s’est installée dans le village de Fontcouverte, entre Saint-Jean-de-Maurienne et la Toussuire et commercialise sa production dans les marchés, épiceries et traiteurs de la région ainsi que dans certains restaurants. L’élevage, baptisé « L’Escargot de la Maison Blanche », compte un millier d’individus et se visite sur réservation de juin à septembre.

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