Édition 2024
L'histoire
L’équipe fondée à Pampelune, d’abord dans les rangs amateurs, par Eusebio Unzue qui en est toujours le manager après avoir longtemps confié les rênes de l’affaire au grand sage José Miguel Echavarri, compte 41 participations ininterrompues au Tour de France ! Ses responsables se souviennent de leur entrée fracassante sur le Tour : à leur premier essai, en 1983, ils ont classé Angel Arroyo à la deuxième place finale derrière Laurent Fignon. Et réalisé un fameux doublé contre la montre au puy de Dôme avec Pedro Delgado, qui annonçait le troisième succès d’un Espagnol dans le Tour (en 1988) après Federico Bahamontes et Luis Ocana.
La banque Banesto a pris le relais de la fabrique d’aluminium Reynolds et Miguel Indurain la succession de Delgado. Le Navarrais, produit de la ferme, fidèle jusqu’à son départ en retraite le 2 janvier 1997, est devenu l’icône du cyclisme espagnol. Echavarri et Unzue ont tenté de perpétuer son souvenir en embauchant Abraham Olano et Alejandro Valverde dont ils ont fait des vainqueurs du Tour d’Espagne mais pas du Tour de France, où ils ne comptent que des succès d’étapes.
Curieusement, l’histoire a ramené le Maillot Jaune dans la maison de Navarre par le biais d’un épisode rocambolesque, lorsque le peloton a accordé une demi-heure de marge à Oscar Pereiro qui avait concédé vingt-six minutes dans les Pyrénées, en 2006. Sous ses appellations successives, Iles Baléares, Caisse d’Épargne et Movistar, la formation ibérique, dont la longévité impressionne, est rarement repartie bredouille de la Grande Boucle.
Valverde a su saisir l’occasion de la dernière chance dans les Pyrénées en 2012, vainqueur d’étape à Peyragudes. En 2014, il a terminé au pied du podium (4e) avant de se présenter en 2015, pour la première fois à 35 ans, sur la troisième marche alors que Nairo Quintana occupait la deuxième, comme en 2013. Le Colombien est remonté sur la boîte en 2016 (3e) mais il a déçu en 2017 (12e) alors que Valverde est lourdement tombé dès le contre-la-montre inaugural de Düsseldorf.
La formation Movistar est l’unique rescapée d’un cyclisme espagnol qui a souffert entre le départ en retraite d’Alberto Contador (fin 2017) et l’avènement de Juan Ayuso et Carlos Rodriguez (en 2022). En 2018, 2019 et 2020, elle a encore tenu son rang sur la Grande Boucle en remportant deux étapes de montagne par l’intermédiaire de Quintana et le classement par équipes, mais en évoluant bien en deçà du podium avec un trident dépourvu chaque fois de leader unique : Mikel Landa, Nairo Quintana et Alejandro Valverde se sont classés respectivement 7e, 10e et 14e en 2018 et 6e, 8e et 9e en 2019, puis Enric Mas, parfois annoncé, à tort ou à raison, comme le futur Contador, a su s’élever jusqu’à la 5e place en 2020 alors que Valverde calait à la 12e.
Le recrutement de Miguel Angel Lopez pour 2021 a tourné au fiasco, si bien que, Valverde parti en retraite, le groupe sportif de Pampelune, qui s’est souvent consolé de ses semi-échecs par le classement par équipes, s’en remet à un leader unique : Enric Mas (6e en 2021). Il a déçu en 2022, 11e au général avant de devoir quitter la course pour cause de Covid-19, puis sur chute dès la première étape en 2023. Le meilleur classement d’un Movistar l’an passé a été la troisième place de Matteo Jorgenson à Belleville-en-Beaujolais.
- Victoires Finales7
- Victoires d'étapes34
- Maillots jaunes79
- Victoire Annexe0
Victoires finales : 7
- 1988 : Pedro Delgado
- 1991, 1992, 1993, 1994, 1995 : Miguel Indurain
- 2006 : Oscar Pereiro (après déclassement de Floyd Landis)
Places d’honneur : 7
- 1983 : Angel Arroyo, 2e
- 1989 : Pedro Delgado, 3e
- 1999 : Alex Zülle, 2e
- 2013 : Nairo Quintana, 2e
- 2015 : Nairo Quintana, 2e, et Alejandro Valverde, 3e
- 2016 : Nairo Quintana, 3e
Victoires d’étapes : 34
- 1983 : Angel Arroyo, au Puy de Dôme (clm)
- 1984 : Angel Arroyo, à Morzine
- 1985 : Eduardo Chozas, à Aurillac
- 1986 : Julian Gorospe, à Saint-Étienne
- 1988 : Pedro Delgado, à Villard-de-Lans (clm)
- 1989 : Miguel Indurain, à Cauterets
- 1990 : Miguel Indurain, à Luz-Ardiden
- 1991 : Miguel Indurain, à Alençon (clm) et Mâcon (clm)
- 1992 : Miguel Indurain, à Saint-Sébastien (prol), Luxembourg (clm) et Blois (clm)
- 1993 : Miguel Indurain, au Puy du Fou (prol) et Lac de Madine (clm) - 1994 : Miguel Indurain, à Bergerac (clm)
- 1995 : Miguel Indurain, à Seraing (clm) et Lac de Vassivière (clm)
- 1997 : Abraham Olano, à Eurodisney (clm)
- 2000 : Vicente Garcia Acosta, à Draguignan
- 2003 : Juan Antonio Flecha, à Toulouse ; Pablo Lastras, à Saint-Maixent-L’Ecole
- 2005 : Alejandro Valverde, à Courchevel
- 2008 : Alejandro Valverde, à Plumelec et Super-Besse ; Luis Leon Sanchez, à Aurillac
- 2009 : Luis Leon Sanchez, à Saint-Girons
- 2011 : Rui Costa, à Super-Besse
- 2012 : Alejandro Valverde, à Peyragudes
- 2013 : Rui Costa, à Gap et au Grand Bornand ; Nairo Quintana, à Annecy-Le Semnoz
- 2016 : Ion Izagirre, à Morzine
- 2018 : Nairo Quintana, à St-Lary-Soulan/Col du Portet
- 2019 : Nairo Quintana, à Valloire
Victoires dans les classements annexes : 13
- 1991 : classement par équipes
- 1999 : classement par équipes
- 2000 : Francisco Mancebo (meilleur jeune)
- 2003 : Denis Menchov (meilleur jeune)
- 2004 : Vladimir Karpets (meilleur jeune)
- 2013 : Nairo Quintana (meilleur grimpeur et meilleur jeune)
- 2015 : Nairo Quintana (meilleur jeune) et classement par équipes
- 2016 : classement par équipes
- 2018 : classement par équipes
- 2019 : classement par équipes
- 2020 : classement par équipes
Maillots Jaunes : 79
- 1988 : Pedro Delgado, onze jours
- 1991 : Miguel Indurain, dix jours
- 1992 : Miguel Indurain, dix jours
- 1993 : Miguel Indurain, quatorze jours
- 1994 : Miguel Indurain, treize jours
- 1995 : Miguel Indurain, treize jours
- 2006 : Oscar Pereiro, six jours
- 2008 : Alejandro Valverde, deux jours
PARTICIPATIONS : 41 (depuis 1983)
LE CHIFFRE 60 : le nombre de Maillots Jaunes endossés par Miguel Indurain.
LES DATES
- 16 juillet 1983 : sur les 15,6 km du contre-la-montre menant de Clermont-Ferrand au puy de Dôme, la formation Reynolds, débutante sur le Tour, classe deux néophytes aux deux premières places, Angel Arroyo (2e à Paris derrière Laurent Fignon) et Pedro Delgado.
- 19 juillet 1991 : dans le dernier kilomètre du Tourmalet, Greg LeMond, vainqueur sortant, lâche prise et Miguel Indurain, au prix d’une descente à tombeaux ouverts avec Claudio Chiappucci, s’envole vers le premier de ses cinq succès.
- 15 juillet 2006 : incroyable retournement de situation. Oscar Pereiro, arrivé avec 26 minutes de retard à Pla de Beret, prend le maillot jaune en terminant 2e à Montélimar 29’57’’ avant le peloton.
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