Le champion slovène a pris le départ de cette ultime étape historique tracée sous forme de contre-la-montre individuel entre Monaco et Nice avec une avance confortable qui le mettait à l’abri du retour de ses rivaux. Sur ses terres, Tadej Pogacar a terminé son troisième Tour de France victorieux par une démonstration, en améliorant sa marge de plus d’une minute sur Jonas Vingegaard et Remco Evenepoel. Le Maillot Jaune signe avec cette victoire un doublé Giro-Tour qui n’avait jamais été réalisé au vingtième siècle et l’achève comme en Italie avec six victoires d’étapes, une moisson qui n’avait plus été vue depuis Bernard Hinault en 1979 (7 étapes).
Sur le podium final, le leader de Visma-Lease a Bike termine pour la cinquième fois dans les deux premières places, tandis que Remco Evenepoel fait son entrée sur la Grande Boucle en 3e position, avec le maillot blanc de meilleur jeune sur les épaules. Le maillot à pois est quant à lui porté par Richard Carapaz, qui apporte à l’Equateur son premier maillot distinctif sur le Tour, tout comme le continent africain grâce au maillot vert gagné par l’Erythréen Biniam Girmay. Historique !
Un grand Lenny Martinez
L’entrée en matière du contre-la-montre azuréen a pris des airs de cérémonie d’adieux à Mark Cavendish qui a terminé à une allure de parade son 15e Tour de France, celui où il est devenu le seul détenteur du record de victoires d’étapes avec 35 succès. A son arrivée, son coéquipier Davide Ballerini a pédalé suffisamment vite pour laisser à son leader la place de… lanterne rouge, pour la première fois de sa carrière ! En tête du classement provisoire, la performance de Ballerini à 38 km/h de moyenne est vite balayée par Jarrad Drizners, puis par Cees Bol et Sébastien Grignard. Mais la première prestation de haut niveau est signée Lenny Martinez, qui s’installe pour plus d’une heure dans le « hot seat » avec une moyenne de 41,8 km/h. Durant son règne, ni Victor Campenaerts ni Kevin Vaquelin ne parviennent à menacer le jeune coureur de Groupama-FDJ.
Van Aert en retrait
Le coup fatal à Martinez est porté par Harold Tejada, en retrait sur les points intermédiaires mais avec 10’’ de moins sur la place Masséna. Un peu plus tard, le retard de plus de 5 minutes de Wout van Aert confirme un état de forme bien médiocre par rapport à ses standards habituels. Le défilé sur la Prom’ envoie des clients de plus en plus sérieux, comme Derek Gee qui prend très momentanément la tête, juste avant l’arrivée de Matteo Jorgenson qui fait monter les enchères malgré une chute, avec une moyenne de 42,5 km/h.
Pogacar, sans discussion
Mais c’est bien le match à trois entre les membres du podium du classement général qui se profile en fin de programme. L’impression de supériorité de Tadej Pogacar est nette. Elle se confirme dès le passage des trois favoris au col de la Turbie, avec une avance de 7’’ sur Vingegaard et de 26’’. L’écart se creuse encore au col d’Eze avec respectivement 24’’ et 51’’ sur ses poursuivants. A l’arrivée, le verdict est sans appel : 1’03’’ sur le Danois, 1’14’’ sur le Belge.
