Un quatuor d’échappés a tenté sa chance sur la route de Villeneuve-sur-Lot, mais son sort a rapidement été scellé par les formations Alpecin-Deceuninck et Movistar qui ont été les plus actives pour contrôler la situation et préparer une arrivée au sprint. Le scénario a été respecté, mais pas le verdict pour les deux équipes en question, qui ont été dominées dans la dernière ligne droite par Biniam Girmay, qui est allé cueillir en force sa troisième victoire d’étape sur le Tour de France en battant sur la ligne Wout van Aert et Arnaud Démare, le Français étant ensuite déclassé pour sprint irrégulier, au profit de Pascal Ackermann. Le final a par ailleurs été perturbé par une chute qui a occasionné un retard de 2’27’’ pour Primoz Roglic. Le Slovène rétrograde de la 4e à la 6e place du classement général, à 4’42’’ de Tadej Pogacar.
Madouas lance l’échappée
Après le forfait de Michael Morkov (Astana), il reste 167 coureurs dans le peloton au départ d’Aurillac. Plusieurs tentatives d’échappée échouent dans les premiers kilomètres, avec le point commun de voir systématiquement un coureur de Groupama-FDJ impliqué. C’est d’ailleurs Valentin Madouas qui est à l’origine au km 19 d’un mouvement dans lequel il est rapidement suivi par son coéquipier Quentin Pacher (Groupama-FDJ) ainsi que Jonas Abrahamsen (Uno-X) et Anthony Turgis (TotalEnergies). Ce quatuor ne rencontre pas d’opposition dans un premier temps, d’autant plus que le peloton est perturbé par une chute au km 23. L’incident est sans conséquence, en revanche la journée tourne rapidement à l’épreuve pour Fabio Jakobsen, manifestement diminué et résigné à l’abandon.
Alpecin-Deceuninck et Movistar contrôlent l’échappée
L’échappée obtient un écart maximal de 3’30’’ au km 34 qui incite rapidement les Alpecin-Deceuninck de Jasper Philipsen à prendre les commandes du peloton, relayés dans cette mission par les Movistar de Fernando Gaviria, sui tablent eux-aussi sur une arrivée groupée. Le rapprochement très vite constaté n’empêche pas Jonas Abrahamsen de mener sa récolte de « petits pois » en passant au sommet des côtes d’Autoire (km 62,8) puis de Rocamadour (km 83,4), à chaque fois avec un écart de 2’10’’ sur le peloton.
Le plein de « petits pois » pour Abrahamsen
Au sprint intermédiaire de Gourdon (km 110) remporté par Anthony Turgis, la marge n’est plus que de 1’25’’ sur le peloton, où Biniam Girmay se rue sur les 11 points de la 5e place, soit un de plus que Jasper Philipsen. Au passage au sommet de la côte de Montcléra (km 135,5), Jonas Abrahamsen fait le plein des points de la montagne à saisir sur la journée et revient à la hauteur de Tadej Pogacar sans le dépasser au classement. La pression exercée par le peloton est précoce, puisque le chrono indique alors 1’10’’ au passage du peloton. Le présage est net, leur aventure s’arrête à 41 km de l’arrivée.
Chute de Roglic à 12 km de l’arrivée
Le peloton se dirige vers l’arrivée avec la perspective d’organiser un sprint massif, mais le final est perturbé par une chute à 12 km de l’arrivée, qui met à terre Alexey Lutsenko et surtout le 4e du classement général Primoz Roglic qui se retrouve dans une situation délicate pour combler son retard, même entouré de ses coéquipiers. Dans la bataille pour la gagne, le sprint est lancé par Arnaud Démare, qui se fait contrer dans les cinquante derniers mètres par Biniam Girmay ainsi que par Wout van Aert, 2e. Le sprinteur d'Arkea-B&B a ensuite appris qu'il était déclassé par le jury des commissaires et relégué à la dernière placxe du groupe, soit en 67e position..
