Démare, plus fort que la montagne

Tour de France 2018 | Étape 18 | Trie-sur-Baïse > Pau

Au terme de la 18e étape, alors que la séquence pyrénéenne réserve davantage de souffrance que de plaisir aux sprinteurs restant dans le peloton, Arnaud Démare est allé chercher à Pau une deuxième victoire sur le Tour de France, qui semblait le fuir depuis le départ vendéen de la 105e édition. Arrivé 145e et avant-dernier de l’étape du col du Portet hier, et après avoir flirté plusieurs fois avec les délais d’élimination dans lesquels sont tombés plusieurs de ses rivaux, le leader de Groupama-FDJ a mobilisé son équipe pendant toute l’étape pour contrôler l’échappée du jour, puis pour préparer le sprint final dans lequel Jacopo Guarnieri l’a parfaitement lancé. Sur la ligne d’arrivée, il devance Christophe Laporte et Alexander Kristoff. Il s’agit du premier doublé français sur un finish au sprint depuis la victoire de Jacques Esclassan devant Yvon Bertin en 1978 à Saint-Amand-les-Eaux !

Une échappée de rouleurs
Un peloton complet de 146 coureurs est réuni à Trie-sur-Baïse. Dès le 2e kilomètre de course, un groupe constitué de solides rouleurs se détache avec Mathew Hayman, Luke Durbridge (Mitchelton-Scott), Niki Terpstra (Quick Step), Thomas Boudat (Direct Energie) et Guillaume Van Keirsbulck (Wanty-Gobert), mais creuse difficilement un écart de 1’45’’ dans un premier temps, et sont particulièrement observés par les formations des sprinteurs. Après une heure de course parcourue à une allure particulièrement rapide (48,8 km), la marge accordée par Groupama-FDJ, Team Emirates et Bora n’est que de 1’35’’. 

Chute de Yates et Quintana
Au kilomètre 66, une tentative de contre attaque est lancée par Vanmarcke (Education First), Gogl et Stuyven (Trek), dont les équipes n’ont pas trouvé l’ouverture en début d’étape. Mais le trio ne parvient pas à se rapprocher à moins de 20 secondes de l’échappée et réintègre le  peloton, qui a entre temps été perturbé par une chute impliquant Adam Yates et Nairo Quintana (km 67). Suite à cet incident, les cinq hommes de tête atteignent un avantage maximal de 2’20’’ au passage au km 81.

Groupama-FDJ à la manoeuvre
A mi-parcours, les coureurs de Cofidis participent également à la poursuite, qui laisse peu de chances aux échappés du jour. Le contrôle devient particulièrement serré à partir des 40 derniers kilomètres de course, où ils ne dépassent jamais la minute d’avance. Ils sont dans un premier temps repris par un mouvement de contre attaque à 18 kilomètres du but, puis à  16 kilomètres par le peloton. Un sprint massif se prépare alors avec les coéquipiers d’Arnaud Démare à la manœuvre. Dans les derniers kilomètres, les premiers rangs sont également occupés par les coéquipiers de Peter Sagan chez Bora. A la Flamme Rouge, ce sont les maillots rouges de Cofidis qui se distinguent. Mais Jacopo Guarnieri, le lanceur attitré d’Arnaud Démare, emmène son sprinteur jusque dans les 250 derniers mètres. Le sprinteur français peut alors placer son accélération et se ruer sur la ligne d’arrivée en résistant au retour de Christophe Laporte et Alexander Kristoff.

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