Démare, en vert et contre tout

Van Keirsbulck, en solo
Le peloton du Tour comprend comme la veille 195 coureurs au départ de Mondorf-les-Bains, au Luxembourg. Les prévisions concernant le scénario de l'étape dissuadent les attaquants des premiers kilomètres… sauf Guillaume van Keirsbulck, qui prend l'initiative dès le départ réel donné. Le Belge s'engage dans un long raid solitaire, avec une liberté  relative qui lui permet de se construire un écart maximal de 13'15'', enregistré au passage au km 59.    

FDJ et Cofidis au travail
Les équipiers du Maillot Jaune ayant manifestement fait l'impasse sur la poursuite de l'homme de tête, les équipes des sprinteurs s'occupent d'enclencher le rapprochement. D'abord les belges, avec Quick Step et Lotto-Soudal ; puis les françaises avec FDJ et Cofidis, qui fournissent leur part de travail à la mi-course. A 70 kilomètres de l'arrivée, le beau matelas de Van Keirsbulck a été massivement déplumé, son épaisseur n'étant plus que de 4'45''.

Démare en jambes au sprint intermédiaire
Le constat se précise au sprint intermédiaire (km 157,5), où le peloton réglé par Arnaud Démare (avec une bonne opération au classement par points) n'accuse plus que 2'40'' de retard. Le retard est réduit à 30'' à 20 km, et Van Keirsbulck est finalement repris après 190 km en tête.

Deux chutes dans le dernier kilomètre
La préparation du sprint s'étend sur une quinzaine de kilomètres. La mise en place des trains est notamment orchestrée par les formations FDJ et Cofidis. Mais le cours normal d'un sprint massif est perturbé par une première chute sous la Flamme Rouge, qui exclut déjà Marcel Kittel des débats. Parmi les candidats encore sur leurs vélos, Mark Cavendish fait les frais d'une deuxième chute à deux cent mètres de la ligne. Pendant ce temps, Arnaud Démare a placé une accélération qui lui assure son premier succès sur  la Grande Boucle.