Trois Belges dans l'échappée
Le peloton qui a rejoint le col d'Izoard la veille se présente intact au départ d'Embrun, avec 169 coureurs. Les candidats à l'échappée sont nombreux en début d'étape. Après des tentatives infructueuses en duo ou en trio, c'est finalement un groupe de 20 coureurs qui se détache après 35 kilomètres, avec Bakelants (AG2R), Bennati (Movistar), Mollema (Trek), Swift (UAE Emirates), Molard (FDJ), Albasini, Keukeleire (Orica), Boasson Hagen (Dimension Data), Brambilla (Quick Step), Kiserlovski (Katusha), De Gendt, Gallopin (Lotto-Soudal), Arndt (Sunweb), Calmejane, Chavanel, Sicard (Direct Energie), Gesbert, Hardy et Périchon (Fortuneo). Après 50 kilomètres parcourus, leur avantage monte à 6'.
De Gendt et Keukeleire à la fête
Le groupe évolue avec la bénédiction des coureurs de Sky, qui roulent en tête du peloton sans réellement lancer de poursuite. Après la mi-course, Thomas De Gendt apporte sa contribution à la fête nationale belge en remportant le sprint intermédiaire de Banon (km 136,5), où Michael Matthews, bien que roulant au cœur du peloton, est assuré de remporter le maillot vert à Paris. Un peu plus loin, c'est Jens Keukeleire qui porte la Belgique à l'avant en entrant en solitaire dans les 60 derniers kilomètres… avant d'être rappelé à l'ordre par ses compagnons de route une poignée de kilomètres plus loin.
9'35'' d'avance au col du Pointu
La montée au col du Pointu incite aux initiatives. Romain Sicard, accompagné d'Elie Gesbert et Robert Kiserlovski, tentent de faire la différence et basculent en tête (km 177,5), sans parvenir à se débarrasser de leurs partenaires de route. L'avantage de l'échappée est alors de 9'35'', et continue d'enfler sans provoquer de panique dans le peloton. A l'entrée dans les 20 derniers kilomètres, Jens Keukeleire précipite cette fois-ci avec succès la sélection au sein du groupe d'attaque du jour. Ils ne sont alors plus que 9 à se disputer l'étape de Salon : Chavanel, Arndt, Albasini, Keukeleire, De Gendt, Boasson Hagen, Gesbert, Bakelants et Bennati. Les coups de force s'enchainent alors par Chavanel, Keukeleire ou encore Gesbert. Mais à 2,8 km de la ligne Edvald Boasson Hagen fait un choix stratégique en prenant le côté droit sur un rond-point. Il se détache avec Nikias Arndt, qu'il arrive ensuite à lâcher pour terminer en solitaire et remporter sa troisième étape sur le Tour de France.