Les courses cyclistes sont pour beaucoup les témoins de l’histoire des peuples, et les coureurs en sont les acteurs principaux. A ce titre, le parcours de Giuseppe Cerami renseigne sur la construction des liens entre les différentes communautés au cœur de la Belgique Wallonne par exemple. Fils d’immigré italien en Belgique, le jeune cycliste dur à la tâche n’a dans un premier temps connu que le dévouement et le sacrifice attachés à sa position d’équipier d’Ockers ou de Van Steenbergen par exemple. La reconnaissance de son talent et de sa puissance venant avec les années, « Pino » Cerami a ensuite obtenu en 1956 la nationalité belge, un tournant qui a également marqué le départ de son accession à de nouvelles responsabilités en course. Souvent placé sur les grandes classiques, il figure parmi les réels favoris à l’approche de l’édition 1960 de Paris-Roubaix, qu’il domine pour obtenir la plus belle victoire de sa carrière. Quelques semaines plus tard, son palmarès s’enrichit d’un titre sur la Flèche Wallonne. Sur le Tour de France, Cerami obtient ensuite en 1963 une autre distinction qui symbolise la dynamique de sa carrière. Le jour de son unique victoire d’étape au terme d’une échappée menant à Pau, « Pino » avait déjà fêté ses 41 ans depuis plusieurs mois. Il reste à ce jour le plus vieux vainqueur d’étape de la Grande Boucle.
Les équipes d’organisation du Tour de France tiennent à saluer la mémoire et les performances de Pino, tout en s’associant à la peine de ses proches.
