Ville-étape pour la 6e fois

Chef-lieu de canton des Hautes-Alpes (05)

Population : 6 500 hab. (Embrunais, Embrunaises), 16 500 hab. pour la Communauté de communes de Serre-Ponçon

Spécialités : miel, élevage de truites, fromages, gibier, tartes à la confiture de fruits, pomme des Alpes de Haute-Durance (Golden)

Personnalités : Saint Marcellin (1er évêque d’Embrun, IVe siècle), Luc Eyriey (chocolatier), Camille Combal (animateur TV et Radio), Laetitia Roux (ski-alpinisme multiple championne du monde), Coraline Hugue (ski de fond), Jean-Baptiste Chandelier (parapente)

Sport : 41 clubs, 4680 licenciés. Evénements : Embrun Bad (mars, badminton), Grand Trail de Serre-Ponçon (juin), Outdoor Mix Festival (juin, sports extrêmes), 10 kms d’Embrun (juin, course à pied), Grand Trail de Serre-Ponçon (juillet), Embrun Man (août, triathlon). Clubs Cyclistes : Club VTT RPP « roule pas perso » à Embrun ; Club route et VTT «  vélo passion » à Chorges

Économie : tourisme d’hiver et d’été, ski alpin, ski nordique (3 stations à 15 km), lac de Serre-Ponçon, plan d’eau d’Embrun, agriculture (élevage de bovins et d’ovins, production fromagère, cultures maraîchères, forêt)

Festivals : L’Heure de l’Orgue, Trad’in Live Festival, Fêtes Médiévales, concerts de musique classique, Les Radeliers de la Durance (descente en radeaux)

Labels : Ville à vélo du Tour de France / 5e du classement des Villes de rêve / Tourisme et Handicap / Pays d’Art et d’Histoire / Patrimoine XXe / / Station verte de vacances / Station pêche / Villes et villages fleuris 2 fleurs / Lauréate du prix Thomas Joly de la diversité en 2021

Signature : Petite Nice des Alpes

Sites web / réseaux sociaux : www.ville-embrun.frwww.serreponcon-tourisme.comwww.ccserreponcon.comwww.hautes-alpes.frwww.hautes-alpes.fr / http://tourismepaca.fr/ https://fr-fr.facebook.com/otourisme.embrun/www.facebook.com/hautes.alpes.tourismehttps://twitter.com/myhautesalpeshttps://www.youtube.com/user/MesAlpes  


EMBRUN ET LE CYCLISME

C’est à la faveur de son climat parmi les plus secs et les plus ensoleillés de la région que la ville a gagné son surnom de « petite Nice des Alpes ». Du haut de son rocher, elle domine le lac artificiel de Serre-Ponçon, l’un des plus vastes d’Europe, où se donnent rendez-vous, chaque été, les triathlètes les plus aguerris à l’occasion de l’Embrunman. Mais, en 2013, c'est plutôt un « yellowman » qui s'est distingué. En s'imposant sur le parcours du chrono tracé entre Embrun et Chorges, Chris Froome éloignait encore davantage la concurrence pour s’approprier définitivement le titre de la 100e édition. En 2008, c’est également après un départ donné à Embrun que Carlos Sastre allait signer un joli doublé à l’Alpe-d’Huez : victoire d’étape et Maillot Jaune. Dans cette édition, la ville avait eu le privilège d’accueillir deux départs d’étape ; la première s’était conclue à Prato Nevoso par la victoire de l’Australien Simon Gerrans. En 1973, c’est vers Nice que s’étaient rendus les coureurs et l’Espagnol Vicente Lopez Carril s’y était adjugé la première de ses trois victoires d’étape dans le Tour, un an avant de terminer sur le podium derrière Eddy Merckx et Raymond Poulidor. Embrun est également la ville d’adoption d’Eric Boyer, cinquième du Tour de France 1988 et ancien manager de l’équipe Cofidis. En 2017, Embrun avait été le départ d’une étape conclue à Salon-de-Provence par une victoire opportuniste d’Edvald Boasson-Hagen, qui avait mieux négocié le dernier rond-point que Nikias Arndt, détaché avec lui. Enfin en 2019, le peloton avait quitté la ville en direction de Valloire, où Nairo Quintana s’était imposé. 


A VOIR :  

  • Cathédrale Notre Dame du Réal

Construction : 1170 à 1220

Style : roman

Caractéristiques : elle est considérée comme le monument religieux le plus important des Alpes françaises. Son architecture s’inspire largement de la tradition lombarde. Le porche du Réal (ou des Rois Mages), encadré par ses deux lions stylophores, abrita pendant plus de deux siècles la fresque miraculeuse représentant l’Adoration des Mages. Le trésor de la cathédrale, qui est exposé dans la chapelle St François, est constitué d’une collection inestimable de vêtements et d’ornements liturgiques allant du XVe au XIXe siècle, d’urnes sacrées, de documents, de peintures et de meubles qui sont autant de témoignages de la grandeur passée de l’archevêché d’Embrun.

Signe particulier : le grand orgue de la cathédrale, érigé initialement en 1464 et offert par le roi Louis XI, a été entièrement refait en 1750 par Samson Scherrer et ses fils. Il comprend aujourd’hui trois claviers : positif, grand orgue, récit, avec en outre un pédalier à la française. Cet orgue a été restauré en 2008.

Classement : Monument Historique depuis 1840.  

  • La Tour brune

Construction : XIIIe siècle.

Style : roman.

Caractéristiques : la Tour brune est un ancien donjon des archevêques d’Embrun, et constitue l’un des derniers vestiges de l’ensemble épiscopal construit à partir du XIIIe siècle à proximité immédiate de la cathédrale. Cette imposante tour carrée, couronnée de merlons et de mâchicoulis, marque fortement de sa présence le paysage embrunais. Elle symbolisait le pouvoir temporel des archevêques d’Embrun, princes d’Empire, et devait assurer la protection du quartier canonial qui entourait la cathédrale. Son nom viendrait de son appellation ancienne de tour d’Ambrune.

Classement : Monument Historique depuis 1927.  

  • Maison des Chanonges

Construction : XIIIe siècle.

Style : roman.

Caractéristiques : la maison des Chanonges (chanoines) est un exemple rare d’architecture civile romane (XIIIe siècle). Sur la façade (en haut à gauche), une sculpture de lion en haut-relief mangeant une chèvre. Une datation a permis de dater les poutres du rez-de-chaussée de 1291, ce qui recoupe les données stylistiques de l’architecture.

Destination actuelle : maison du patrimoine embrunais et siège du service culturel de la ville, tout au long de l’année y sont organisées expositions, conférences et rencontres

Classement : Monument Historique depuis 1988.  

  • Abbaye Notre-Dame de Bescodon

Construction : 1142.

Style : roman.

Histoire : l’abbaye est bâtie par des moines de l’ordre de Chalais grâce aux dons de Guillaume de Montmirail. Au XVIIIe siècle, l’abbaye est rattachée à l’archevêché d’Embrun, et une partie de ses bâtiments est détruite. Pendant la Révolution française, l’abbaye et ses domaines deviennent bien national. Joseph Berthe acquiert les bâtiments. Un hameau se construit autour de l’abbatiale qui devient écurie, étable, logement. Au XXe siècle, les habitants quittent progressivement le hameau.

Destination actuelle : sous l’impulsion des Dominicains et de l’Association des amis de l’abbaye de Bescodon, l’abbaye a été restaurée à partir de 1972 sous la direction des Bâtiments nationaux, restauration achevée avec celle du cloître en 2012. Elle est ouverte au public.

Classement : Monument Historique depuis 1989.  

  • Le Mont Guillaume

Sommet emblématique culminant à 2552m et surplombant la ville d’Embrun, le Mont Guillaume revêt une importance particulière pour ses habitants. La Chapelle des Seyères, entièrement restaurée, accueille début juillet une messe dédiée à Saint-Guillaume qui confère alors à cette randonnée une dimension supplémentaire. Le Mont Guillaume offre un panorama grandiose et constitue un site historique pour le ski français ainsi qu’un lieu de procession annuelle.  

  • Lac de Serre-Ponçon

Les crues dévastatrices de la Durance, en 1843 et 1856, ont conduit à des études de faisabilité d’un barrage. La perméabilité des sols a cependant nécessité l’émergence de nouvelles techniques et ce n’est qu’en 1948 qu’un ingénieur d’origine moscovite, Ivan Wilhem, proposa un projet viable. Les travaux d’aménagement débutent en 1955 avec Jean de Mailly pour architecte, aidé de Jean Prouvé, et la mise en eau de la retenue s’effectue à partir de novembre 1959 pour s’achever en mai 1961. Environ 1 500 personnes ont été déplacées et leurs villages (Savines, Ubaye, Rousset) inondés. Le village de Savines a été reconstruit et le nouveau Savines-le-lac a été inauguré en 1962. Le Lac de Serre-Ponçon est le deuxième plus grand lac artificiel d'Europe.  

  • L’Embruman

L'Embrunman est indiscutablement l’un des triathlons XXL (très longue distance) les plus difficiles au monde. Les concurrents doivent en effet enchaîner 3,8 km de natation, 186 km de vélo avec un passage au col d'Izoard et un marathon, ce qui représente une distance totale de 232 kilomètres. L'épreuve a été créée en 1984 comme un triathlon courte distance, avant d’adopter le format Ironman en 1990. Depuis 40 ans, l’Embrunman a consacré ses propres héros comme l’Espagnol Marcel Zamora, sextuple vainqueur entre 2009 et 2017 (également cinq fois vainqueur à Nice) ou le Français Yves Cordier, sacré cinq fois entre 1987 et 1999 (huit fois sur le podium) et aujourd’hui organisateur des Ironman français. Chez les femmes, c’est l’ancienne championne du monde écossaise Bella Bayliss Commerford qui compte le plus grand nombre de titres (trois entre 2002 et 2009).


À MANGER :  

  • Oreilles d’âne

Plat traditionnel du Valgaudemar et du Champsaur, cette spécialité tient son nom de tétragones sauvages dont la feuille prend la forme d’oreilles d’âne lorsqu’elle arrive à maturité. Il s’agit d’un gratin d’épinards sauvages et de lasagnes ou encore de pâte à crêpes. Traditionnellement, on fait des petits rondins de pâtes en morceaux que l’on poche dans de l’eau bouillante salée. Puis, on alterne ces pâtes avec une couche d’épinards cuits au jus, une couche de béchamel, puis une couche de tome râpée. On met autant de couches que l’on souhaite. En général, on aime servir les oreilles d’âne avec un vin blanc comme un vin des Alpilles, des Hautes-Alpes ou encore des Alpes-de-Haute-Provence.

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