Ville-étape pour la 4e fois

Sous-préfecture du Cher (18)

Population : 9 500 hab. (Saint-Amandois, Saint-Amandoises)

Spécialités : sanciaux (crêpe épaisse fourrée aux pommes), poirat (tourte aux poires berrichonnes), vins de Châteaumeillant et Venesmes, sucrine du Berry, pâté berrichon, truffiat.

Personnalités : Sully, le Grand Condé, Louis Lecoin (pacifiste), Julian Alaphilippe, Marc Sarreau, Bernard Quilfen (cyclisme).

Sport : AS Saint-Amand (football), Etoile Saint-Amand (gymnastique), RC Saint-Amand-Orval (rugby), pôle d’entraînement cyclisme municipal (PEC) Julian-Alaphilippe. Compétitions : Trophée d’or féminin (cyclisme). Étapes de Paris-Nice et du Tour de France.

Économie : orfèvrerie, imprimerie. 

Festivals : Foires d’Orval / Festival de la magie (automne) / Les Affouages (folklore) / Salon du livre (mai) / Biennale des métiers d’art  

Devise : Saint-Amand-Montrond, une ville en action

Labels : Ville à Vélo du Tour de France / Ville centre de la France / Territoire à vélo / Terre de Jeux / Ville fleurie (4)

Site internet : www.ville-saint-amand-montrond.frhttps://www.departement18.fr/ / https://tourisme-coeurdefrance.com/


SAINT-AMAND-MONTROND ET LE CYCLISME

Pour Carlos Sastre, Saint-Amand-Montrond est vraiment la Cité de l’or. C’est en effet ici que l’Espagnol a résisté à Cadel Evans dans l’ultime contre-la-montre de l’édition 2008 et conservé sa tunique dorée pour l’emmener jusqu’à Paris. L’Australien dut pour sa part attendre trois ans de plus avant de connaître la consécration. Mais l’étape du jour devrait logiquement se jouer au sprint. Ce fut le cas lors de la dernière arrivée du Tour en ville en 2013, où Mark Cavendish y signa sa 25e victoire après avoir survécu à une journée de bordures, ou lors des arrivées d’étapes de Paris-Nice remportées par Frédéric Moncassin en 1996, Alessandro Petacchi en 2002, Tom Boonen en 2006 ou André Greipel en 2015. Saint-Amand Montrond est également la ville natale du double champion du monde Julian Alaphilippe, le plus populaire des coureurs français, vainqueur de six étapes du Tour de France et vainqueur du maillot à pois en 2018. Cinquième au général en 2019, « Loulou » a également porté le Maillot Jaune pendant 18 jours et sur trois éditions (2019, 2020 et 2021).   Saint-Amand-Montrond était également la ville d’adoption de Bernard Quilfen, vainqueur d’une étape du Tour 1977 après une échappée de 222 km et par la suite directeur sportif inusable. « Quiqui » nous a quittés à Saint-Amand-Montrond en 2022. Une cyclosportive à son nom s’y déroule chaque année.


À VOIR :

  • Forteresse de Montrond 

Construction : XIIIe au XVIIe siècles.

Style : château fort médiéval.

Histoire : à l'origine une simple forteresse féodale au sommet du Mont Rond, le château est pris en 1361 par les Anglais lors de la guerre de Cent Ans. Il est reconstruit au siècle suivant par Charles II d’Albret. Il comportait à l’époque douze tours d’enceinte et un donjon haut de 40 mètres et de 16 mètres de diamètre. En dépit de sa prise en 1361, sa résistance ultérieure aux entreprises anglaises en démontre la valeur défensive. Jusqu'au XVe siècle, Montrond sur la rive droite et le Château d’Orval sur la rive gauche formaient un véritable verrou sur cette vallée du Cher. Elle est la propriété de Sully en 1606. En 1651, au cours de la Fronde, la forteresse, passée aux mains du Grand Condé, qui y a grandi, subit un siège de 11 mois avant de capituler. La forteresse est démantelée après la Révolution.

Caractéristiques : c’est la seule fortification bastionnée édifiée dans le centre de la France. Elle occupe la totalité d’une colline qui domine la ville à laquelle elle a donné la moitié de son nom. Le choix du site est stratégique, puisque cette situation favorable, au confluent de deux rivières, le Cher et son affluent la Marmande, permettait le contrôle des voies de passage constituées par ces deux vallées.

Classement : Monument Historique depuis 1988.     

  • Cité de l’or

Saint-Amand-Montrond doit sa vocation d’orfèvrerie à un bijoutier parisien qui choisit de s’y installer en 1888. Monsieur Moricault, bijoutier parisien lassé du tumulte de la capitale, décida de s’installer en province. Une de ses employées, originaire de Meillant, lui conseille alors Saint-Amand-Montrond et c’est ainsi que naquit le lien entre la ville et la bijouterie. Depuis, cette industrie a développé son savoir-faire dans le façonnage, l’assemblage et le polissage de chaînes et autres bijoux en or. Le respect de la matière et le souci de la qualité lui valent maintenant son titre de Ville et Métiers d’Art et d’être le troisième pôle français de l’or. Une dizaine d’entreprises travaillent chaque année près de quatre tonnes de ce métal précieux et le lycée professionnel Jean Guéhenno est spécialisé dans la bijouterie. Saint-Amand-Montrond a développé sa Cité de l’Or dans un parc paysager de 17 hectares. Il s’agit d’un complexe abritant un musée Maison de l’Or, une salle de spectacle, des salles de réunions et de réception et divers services aux entreprises. Ouverte au premier trimestre de l’an 2000, la Cité de l'Or est une pyramide de verre et d’acier de 34 m de haut et de 4600 m2. Au sommet de ses quatre quartiers repose un diamant (fictif), symbole de la bijouterie saint-amandoise.  

  • Église Saint-Amand

Construction : XIe au XXe siècle.

Style : roman.

Histoire et caractéristiques : Cet édifice a été construit à l’emplacement d’un prieuré édifié au Haut Moyen Age. La voûte de la croisée du transept a été reprise à la fin du XIIe siècle. La première travée de la nef et le portail occidental datent du XIIIe siècle. Au XIVe siècle, la sacristie a été construite et la base du clocher a été refaite. La construction des chapelles latérales a été échelonnée du milieu du XVe siècle au début du XVIe siècle ; la chapelle Sainte-Anne a été fondée par Philippe de Culan, seigneur de Saint-Amand-le-Chatel. De 1816 à 1840, la sacristie a été reconstruite et une flèche ajoutée au clocher.

Classement : Monument Historique en 1840.     

  • Musée Saint-Vic

Ouverture : 1938 

Caractéristiques : Tour à tour maison de ville des abbés de Noirlac, couvent de femmes, prison, cet édifice, niché aux confins d’un beau jardin, regroupe les collections du musée de Saint-Amand-Montrond depuis 1938. Le livre de Saint-Amand-Montrond se feuillette ici du paléolithique à la seconde guerre mondiale, en passant par l’époque gallo-romaine, les XIe, XIIe, XVe siècles et les traditions populaires. La visite permet de découvrir quelques pièces rares illustrant le riche passé de cette partie du Berry, et notamment un buste du Grand Condé, qui a grandi ici.  

  • Canal de Berry

Construction : de 1808 à 1840.

Histoire et caractéristiques : le canal de Berry (d’abord « canal du Cher », puis « canal du duc de Berry » avant de prendre en 1830 son nom actuel) avait une longueur de 320 km. Il a été utilisé jusqu'en 1945, puis déclassé et aliéné en 1955. Ce canal a la particularité d’être trois canaux en un seul, puisqu'il est constitué de trois branches distinctes qui se rejoignent à Fontblisse, commune de Bannegon (Cher). Il relie des villes des départements de l’Allier, du Cher et du Loir-et-Cher, de Montluçon à Noyers-sur-Cher en passant par Saint-Amand-Montrond, Bourges et Vierzon.  

  • Mirage IIIB/243

Un chasseur Mirage est installé depuis 2000 sur un rond-point de la commune. Tourné vers le ciel, il donne l’impression de s’envoler et est censé symboliser l’importance de l’armée de l’air et de ses personnels dans le département du Cher, notamment grâce à la présence de la base aérienne d’Avord. Un artiste local a récemment présenté un projet pour peindre l’appareil en rose, initiative rejetée par la mairie.


À MANGER :  

Pâté berrichon Également appelé pâté de Pâques ou encore pâté aux oeufs, le pâté berrichon est originaire du Berry. Il était traditionnellement servi à Pâques, car une tradition chrétienne disait qu'il fallait célébrer cette fête en offrant des œufs durs… dissimulés ! Le pâté berrichon se compose d'une pâte feuilletée, de chair de porc et de veau, d'œufs durs, de persil, de sel, de poivre, de noix de muscade et d'eau. On commence par placer la farce sur la pâte feuilletée, avant d'ajouter les œufs durs coupés en deux sur le dessus. Puis, on ferme le tout, afin de former un pâté bien compact. Cette tourte rectangulaire peut être servie chaude ou froide avec une bonne salade verte. Il s'agit d'un plat à part entière qu'on déguste souvent en famille avec un bon vin rouge de la région.

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